TOYOTA DANS LA BOUETTE

31 03 2010

Ce n’est pas par soucis de politesse que j’ai opté pour le terme bouette : je fais réellement allusion à cette matière issue du mélange de terre et d’eau. Mettons de côté un instant les déboires qui touchent la marque nippone pour s’enfoncer hors des sentiers battus avec un véhicule qui ne chigne pas au moment de se salir. Peut-être est-il même à son meilleur avec quelques traces brunes sur ses flancs…

C’est dans la région du parc Algonquin en Ontario, que j’ai pris contact avec le FJ Cruiser et ce, dans le but précis de lui faire subir les pires traitements. Je ne vous ferai pas languir : il adore ça et en redemande! Malgré son moteur V6 de 4L, il n’est pas une brute. Si la puissance annoncée semble généreuse, le poids du FJ joue contre lui à l’accélération tandis que le rouage semble prendre une énorme proportion des 259 équidés. En fait la vraie nature de ce groupe propulseur est révélée lorsque l’on sélectionne la gamme basse pour s’enfoncer dans les petits sentiers accidentés. La version à l’essai était équipée de la transmission manuelle à 6 rapports qui s’accompagne de la transmission intégrale à prise constante, comparativement à la version à boîte automatique 5 rapports sur laquelle il est possible de débrayer le système 4 roues motrices.

Avec un angle d’attaque de 34 degrés et une garde au sol de 9,6po on sait rapidement qu’on est en présence d’un gros jouet, à la façon d’un Tonka pour adulte. La seule réserve que j’ai eue concernait les pneumatiques. Malgré leur taille de 32po, le design de leur semelle me semblait bien peu agressif. C’est que je n’avais pas encore pris le volant… J’aimerais bien voir un FJ avec de véritables « Mud and Snow » car les performances avec les pneus de série sont déjà impressionnantes. Pour traverser une étendue de boue pour ensuite grimper un galet de roche des plus glissants prouve hors de tout doute que les systèmes embarqués sont de plus sophistiqués. Avec le boîtier de transfert central ainsi que le différentiel arrière tous deux verrouillés, le système ATRAC permet de répartir le couple aux roues ayant le plus d’adhérence. Pour avoir tenté de le placer en fâcheuse position avec deux roues opposées dans le vide, je suis maintenant convaincu de l’efficacité de ce système puisque les 2 roues restantes m’ont tiré d’affaire sans patinage ou hésitation.

Son allure plaît ou choque mais il y a rarement d’opinion mitigée à ce sujet. Si cela vous convient, il est tout de même primordial de se poser la question suivante : à quelle fréquence l’utiliserez-vous en hors-route. Je ne fais pas allusion ici au chemin enneigé qui mène au chalet puisque n’importe quelle voiture à traction intégrale est capable de remplir cette fonction. Si j’insiste sur ce point c’est qu’il est plutôt inconfortable, instable sur routes sinueuses et aussi à l’aise en ville qu’un éléphant dans un jeu de quilles. Alors on va jouer?


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