JE NE SUIS PAS UN « GARS DE CHARS »

31 03 2014

Assez c’est assez! Notre société a un sérieux problème avec la maîtrise de la langue française et il semble que le groupe qui fait le plus baisser la moyenne est celui des jeunes hommes. J’irais même jusqu’à cibler encore plus précisemment en affirmant que les pires d’entre eux sont les « gars de chars ».

Afin de me distancer de ce groupe, je me qualifie d’amateur de voitures. « Gars de chars » vous avez dit? Non, désolé, je n’en connais pas personnellement. Ces derniers se retrouvent souvent à échanger des syllabes qui sonnent comme des mots à leurs oreilles sur différentes pages Facebook dédiées aux « chars ». En plus d’écrire « comme ça sonne » et de ne jamais avoir été informés de l’existence de la ponctuation, ils se permettent même de massacrer au passage quelques mots dans la langue de Shakespeare, comme si le défi n’était pas assez grand avec le français.

FACEBOOK : UNE COUR À SCRAP VIRTUELLE?

Les pages Facebook pour « gars de chars » du genre « Chars, Pièces de chars, Chars à vendre » sont peut-être simplement la nouvelle « cour à scrap » où le language échangé fait saigner les yeux plutôt que les oreilles. Ceux qui se souviennent de Meo, le fidèle acolyte d’Elvis Gratton, peuvent s’imaginer à quoi ressemble une bande de Meo qui écrivent à l’oreille et c’est franchement triste. Ce qui l’est davantage, c’est l’effet boule de neige de cette écriture insouciante. Au dernier millénaire, ceux qui désiraient vendre un véhicule dictaient leur annonce à une téléphoniste qui rédigeait le texte à publier dans l’édition suivante du journal. Dans les débuts « des internets » ces mêmes vendeurs avaient une certaine gêne et demandaient parfois de l’aide afin de placer une annonce. Aujourd’hui, avec la spontanéité des réseaux sociaux au creux de la poche sur un téléphone intelligent, toute inhibition est disparue : on écrit à peu près des mots, qui forment à peu près des phrases et c’est tout. Le malheur, c’est qu’à lire autant de pollution, l’oeil s’y fait et d’autres jeunes hommes propagent ces erreurs.

J’aime et j’adore l’automobile, toutefois ça devient parfois gênant. Parce que trop souvent partagée par des illettrés au langage ordurier. Parce que trop souvent associée à des jeunes qui fument leurs pneus dans des stationnements déserts en buvant de la bière de qualité douteuse.

Pour toutes ces raisons, je ne suis pas un « gars de chars » et sans doute que vous non plus. Amateurs de voitures, de belles mécaniques et de sport automobile; vous êtes les bienvenus sur la page Facebook de L’Univers Automobile.

Daniel Charette





Gymkhana 6 : Ken Block remet ça!

11 11 2013

Comme toujours, on dit que c’est l’ultime, le plus fou, LE gymkhana. Ken Block, celui qui n’a plus besoin de présentation, nous offre une fois de plus un vidéo très léché de ses dernières prouesses.





C’EST VOTRE DROIT

24 02 2013

Connaissez-vous vos droits? Pas ceux que la police vous récite en cas d’arrestation, mais plutôt ceux que vous avez en tant que propriétaire d’un véhicule nécessitant des réparations? La règle est simple : vous êtes client, vous choisissez.

Peut-être avez-vous déjà entendu que l’entretien de votre véhicule récent doit être fait chez le concessionnaire afin de ne pas invalider la garantie? On a tenté de vous en passer une. C’est tout simplement David cotre Goliath ou si vous préférez, le concessionnaire qui utilise des moyens anticoncurrentiels afin de vous décourager de rendre visite à votre garagiste indépendant. Pourtant, du côté de l’Office de la protection du consommateur, on précise que l’entretien et les réparations d’un véhicule ne peuvent affecter la garantie d’un véhicule. Autrement dit, il faut prendre soin de son véhicule, mais cette responsabilité est entre les mains du propriétaire et non celles du concessionnaire qui l’a vendu.

EN CAS D’ACCIDENT

C’est sensiblement la même chose du côté de la carrosserie. Saviez-vous que bon nombre de concessionnaires chez qui vous laissez votre véhicule pour des travaux de carrosserie l’envoient ensuite réparer à l’extérieur chez un carrossier indépendant? Cela ne change rien à la qualité du travail effectué, mais si l’on vous raconte que les réparations doivent être faites chez le concessionnaire pour respecter la garantie, pourquoi les concessionnaires enverraient-ils eux-mêmes votre véhicule ailleurs?

ET LES ASSUREURS

En cas d’accident, vous contactez votre compagnie d’assurance, laquelle peut vous recommander un des carrossiers avec qui elle a une entente, dans le cas où vous n’avez pas déjà choisi votre atelier. Jusque-là, pas de problème. Par contre, si vous désirez confier votre véhicule à votre carrossier de confiance, l’assureur doit respecter votre choix. Malheureusement, c’est là que la désinformation sévit et on dit parfois au client qu’il ne peut choisir son carrossier ou encore que s’il le choisit lui-même, les travaux ne seront pas garantis. Sachez d’abord que la compagnie d’assurance n’émet aucune garantie, c’est le carrossier qui le fait. Alors, c’est à vous de vous renseigner et vous verrez que la garantie des petits ateliers est souvent tout aussi avantageuse que celle des grands centres, en plus de pouvoir retracer facilement le parcours de votre véhicule. Souvent, vous pourrez parler directement avec le patron et parfois même avec le débosseleur et le peintre qui travaillent sur votre véhicule. Dans le cas d’un grand centre où des réceptionnistes prennent des dizaines de rendez-vous par jour et où l’atelier compte une cinquantaine de travailleurs, le contact est un peu moins direct. Le mieux est de magasiner vous-même votre carrossier et d’informer ensuite l’assureur de votre choix. Il est possible que l’on tente de vous dissuader si vous n’optez pas pour la bannière avec qui votre assureur a conclu une entente afin de recevoir une ristourne sur les travaux effectués, mais rappelez-vous que vous seul êtes en droit de décider. De plus, il faut savoir que le montant de la réclamation sera probablement moins élevé si vous faites affaire avec votre carrossier indépendant. En effet, l’assureur accorde habituellement un tarif horaire de 43$ l’heure à votre centre de carrosserie comparativement à 55$ pour celui avec lequel il a conclu une entente. Ainsi, votre réclamation est légèrement supérieure et la bannière peut verser la ristourne à l’assureur.

En bout de ligne, que ce soit de la mécanique ou de l’esthétique : vous payez, donc vous décidez.

L’Univers Automobile





PROJET MIATA : ON REMET ÇA!

6 10 2012

Il y a un peu plus de deux ans, nous avions donné un second souffle à une Mazda MX-5 Miata de première génération. Avec du recul, de nouvelles idées et surtout l’engouement récent (y serions-nous pour quelque chose?) pour cet abordable petit roadster, nous devions recommencer l’expérience. Cette fois, le véhicule choisi pour notre projet est un exemplaire de la série limitée M portant le millésime 1991. Avec sa robe British Racing Green et son intérieur en cuir crème, il s’agit d’une base particulièrement intéressante.

Le véhicule sera confié à Carrosserie DC pour sa remise en forme hivernale. Restez à l’affût quant à l’avancement des travaux en direct de notre page Facebook.

Ceux qui voudraient revoir le premier projet Miata, c’est par ici.

L’Univers Automobile





PROCURATION : LA PEUR DE L’INCONNU

22 09 2012

La Société de l’Assurance Automobile du Québec propose un horaire très semblable à celui de la grande majorité des travailleurs. Les bureaux sont parfois ouverts un peu plus tard le jeudi et vendredi soir ou même dans certains cas le samedi matin, mais ces périodes sont fortement achalandées. Heureusement, la SAAQ propose la procuration.

Ce formulaire tout simple, disponible à même la liste de documents utiles sur le site de la SAAQ, permet de conclure une transaction entre particuliers en dehors des heures d’affaires des bureaux de la société. Ce document qui compte une seule et unique page est utilisé afin d’autoriser une personne à en représenter une autre dans une succursale de la SAAQ. Bien que plusieurs transactions puissent être faites à l’aide d’une procuration, la plus populaire est la vente d’un véhicule.

Ainsi, le vendeur autorise l’acheteur à le représenter pour la vente de son véhicule. L’acheteur peut ensuite se présenter seul à un bureau d’immatriculation avec la procuration remplie et signée ainsi que le certificat d’enregistrement du véhicule afin de faire le transfert à son nom. Sur le formulaire de procuration, on inscrit les noms et numéros de permis de conduire des deux intéressés, leur adresse, ainsi que les informations sur le véhicule et le montant de la vente. Il est aussi possible d’indiquer une date à laquelle la procuration devient invalide afin d’éviter que le futur propriétaire prenne trop de temps et que l’ancien attende inutilement son remboursement.

MAIS ON NE SE CONNAIT PAS…

Rarement un véhicule trouvé dans les petites annonces appartient par hasard à quelqu’un que l’on connait. Pas de problème : contrairement au passeport, la procuration n’exige aucune référence de parents ou amis. En fait, la procuration a une fonction bien limitée : permettre à quelqu’un de se présenter à la SAAQ pour faire au nom de quelqu’un d’autre une transaction bien précise, dans un échéancier déterminé. Ainsi, pas besoin de coordonner deux horaires pour se donner rendez-vous dans une succursale stratégiquement localisée pour convenir aux deux personnes. L’acheteur peut trouver quelques minutes en dehors des heures d’achalandage pour aller au bureau le plus près de son lieu de travail par exemple.

C’est si simple que ça fait peur. Particulièrement si l’acheteur prend possession du véhicule avec la plaque du vendeur jusqu’à son domicile en attendant de passer à la SAAQ dans les jours suivants. On entend régulièrement « Oui, mais si vous vous faites piéger au photo-radar avec ma plaque? » ou encore « Et si vous dévalisez une banque ou commettez un crime avec ma plaque encore sur le véhicule? » Pour vous rassurer, conserver une copie de la procuration, il s’agit d’un excellent alibi pour démontrer que vous n’étiez plus au volant du véhicule. Pensez-y un instant : les compagnies de location de voiture n’existeraient pas s’il était aussi dangereux de donner le volant à un inconnu d’un véhicule enregistré à notre nom. Ah oui, et pour ceux qui craignent de croupir en prison parce qu’un acheteur aurait fait des folies avec votre voiture : rappelez-vous que votre peine ne peut pas être très longue puisque les Mayas ont annoncé la fin du monde… Tant qu’à craindre n’importe quoi!

Pour ceux qui auraient envie de se simplifier la vie en utilisant une procuration, voici le lien : http://www.saaq.gouv.qc.ca/documents/documents_pdf/envrac/procuration.php

Daniel Charette





FEMMES AU VOLANT : MYTHES ET RÉALITÉ

21 08 2012

Sujet délicat, l’aptitude de la gente féminine derrière le volant est tout de même abordé à l’occasion, mais toujours dans le plus grand respect. La petite ville de Triberg en Allemagne a toutefois décidé de poser un geste audacieux en réservant 220 espaces de stationnements aux dames et en leur en interdisant également un certain nombre.

Source : pterjan Flickr

La particularité de ces places réservées aux femmes est leur largeur accrûe afin de faciliter les manœuvres de stationnements, tandis que les espaces réservés aux hommes nécessitent un niveau d’habileté plus élevé. En Allemagne, on parle de galanterie mais n’est-ce pas plutôt du machisme?

Des statistiques françaises démontrent que le nombre d’échec à l’examen de conduite dû à une manœuvre de stationnement ratée est deux fois plus élevé chez les femmes. Certaines études démontrent que les femmes auraient une orientation spatio-temporelle (ce qui permet de visualiser mentalement une rotation par exemple) légèrement inférieure à celle des hommes.

À la défense du plus élégant des deux sexes, je tiens à souligner la performance de Danica Patrick durant l’épreuve de Nascar dimanche dernier. En effet, pendant plus de 20 minutes elle a mené l’épreuve en étant talonnée par des pilotes chevronnés et bourrés de testostérone. Un bris mécanique soldera toutefois la fin de son règne mais il faut saluer son travail exemplaire. Pas de doute : Danica n’a rien à envier aux pilotes masculins.

Ayant enseigné la conduite automobile, j’ai constaté qu’il y a bien quelques différences entre les hommes et les femmes à ce propos. Cependant, le sexe n’est pas en cause, il fait seulement ressortir une tendance. Si on donnait une paire de ciseaux à 10 hommes et 10 femmes, pourrait-on conclure que les hommes sont de moins bon coiffeurs? Sans doute pas : ils sont, à quelques exceptions près, moins familiers avec ce type d’exercice. Simplement. Ainsi, j’ai remarqué que les jeunes hommes qui, toute leur enfance, ont préféré les jouets à roulettes savent instinctivement quel effet aura de tourner le volant dans un sens ou dans l’autre en marche arrière. Sans grande surprise, les jeunes femmes qui se sont adonnées à ce type de jeu ont exactement les mêmes habilités, en plus d’être généralement plus précises dans leurs manœuvres.

Avis aux intéressées : la ville de Triberg invite les conductrices à venir démontrer que ces espaces réservés sont inutiles et qu’elles sont capables de se garer aux endroits les plus difficiles réservés aux hommes. Et pourquoi pas en mettre plein la vue en se stationnant sur une belle glissade contrôlée avec le frein à main? Vous en êtes capable mesdames.

Daniel Charette





ÉCONOMISEURS D’ESSENCE : NE SOYEZ PAS DUPES!

7 08 2012

De manière cyclique, les dispositifs miracles pour économiser du carburant apparaissent et disparaissent aussi rapidement du marché. À nouveau, j’ai entendu parler de comprimés à ajouter au contenu du réservoir et qui permettent une supposée économie, difficilement vérifiable, de l’ordre de 7 % à 14 %. Je ne croyais pas avoir à répondre à ce genre de question, mais certains se demandent encore en 2012 si ces produits sont efficaces. La réponse est NON.

Que ce soit un « super-venturi-turbo-nasa-power » ou une bouteille de « miracle liquide », ces solutions ciblent la même clientèle que les réclames Internet du genre « gagnez 2000$ par semaine de votre domicile ». Les personnes crédules étant des cibles de choix, il ne serait pas surprenant d’assister à une éventuelle combinaison de deux des plus populaires escroqueries : de la vente pyramidale d’économiseurs d’essence!

TOUT N’EST PAS PERDU

Néanmoins, il est possible de réduire sa consommation de carburant au moyen de trucs simples mais qu’on ne répétera jamais assez. La première cause d’une forte consommation se trouve derrière le volant. Tentez de conduire comme si vous n’aviez presque plus de freins : si le feu tourne au rouge loin devant vous, relâchez l’accélérateur pour vous y rendre avec votre élan. Vous augmenterez du coup vos chances qu’il repasse au vert avant que vous soyez immobilisé complètement et vous épargnerez encore quelques gouttes en évitant l’accélération initiale qui met votre véhicule en mouvement et qui exige une grande quantité de carburant. À ce chapitre, les carrefours giratoires sont beaucoup plus respectueux de l’environnement que les feux de circulation, tandis que la prolifération des dos d’ânes devrait être arrêtée au plus vite.

Finalement, il ne faut pas oublier de vérifier la pression des pneus, l’obstruction du filtre à air, l’état du système d’allumage et de se poser la fameuse question : est-ce que j’ai besoin d’un VUS pour me rendre au centre-ville ou si une voiture ferait l’affaire?

Daniel Charette





SERAIT-CE LA FIN DES TRANSMISSIONS MANUELLES?

13 07 2012

Les embouteillages monstres dans lesquels on passe une partie de notre vie, le désintéressement général de la population pour l’automobile ou simplement la crainte de ne pas être à la hauteur sont autant de facteurs qui risquent de faire disparaître les boites mécaniques.

BMW, manufacturier privilégiant l’agrément de conduite, doit d’ailleurs se plier à la demande : la toute nouvelle Série 3 sera proposée de série avec une transmission automatique. On nous annonce toutefois qu’une boite manuelle sera offerte en option sans supplément. Ça donne le ton. Un belle gueule, un moteur qui donne une petite poussée dans le dos et un habitacle rempli de gadgets, le tout orné d’une insigne prestigieuse. Voilà la voiture de rêve de 2012.

Heureusement croyez-vous, il restera toujours les versions ultra sportives flanquées du badge « M » pour permettre aux plus fortunés de mettre la main sur des voitures amusantes? Et bien détrompez-vous : la nouvelle M5 sera livrée uniquement avec la transmission automatique. On installera évidemment des petites palettes de changement de rapport au volant pour faire semblant d’être en plein contrôle.

Triste bilan. À une certaine époque pourtant, tout le monde savait conduire une voiture à transmission manuelle puisque la boite automatique était une rareté. Pire encore, il y avait des affreux et imprécis leviers de vitesses montés aux colonnes de direction. Dans notre époque de paresse, on passe malheureusement à côté de choses drôlement amusantes. Qui plus est, une voiture à boite mécanique peut être beaucoup mieux contrôlée et donc plus sécuritaire. Pas de délai de au moment de rétrograder pour effectuer un dépassement, freinage d’urgence plus efficace et plein contrôle sur le régime moteur en courbe, un élément crucial pour l’adhérence. Je n’imagine pas devoir m’en passer une seconde.

Lorsque les régulateurs de vitesse adaptatifs seront répandus et plus perfectionnées encore, deviendra t’il impossible d’acheter une voiture avec laquelle on peut décider du moment d’accélérer ou de freiner? Il suffirait maintenant que le gouvernement s’en mêle et avance que les changements de rapport sont une distraction et force les constructeurs à ne vendre que des modèles à transmission automatique. Attention, ils en seraient capables…

Daniel Charette





DONNEZ-VOUS L’EXEMPLE?

19 06 2012

 

Aussi loin que je me souvienne, il était courant d’entendre dire combien les jeunes étaient dangereux au volant. Tout comme attendre quelqu’un avec « une brique et un fanal », l’environnement a changé mais l’expression a subsisté.

Il faut mettre une chose au clair : des écervelés, il y en aura toujours et dans tous les groupes d’âge. Une fois cette distinction faite, je crois que les jeunes d’aujourd’hui ont tout ce qu’il faut pour devenir de meilleurs conducteurs que ceux d’il y a vingt ans. Pour avoir enseigné la conduite auprès de cette nouvelle génération de conducteurs, j’ai constaté que leur rapport avec l’automobile est bien différent. Une voiture idéale aux yeux de la plupart d’entre eux serait économique, jolie, compacte, sécuritaire et équipée des dernières options de lecture de musique numérique et de connectivité sans fil. De la puissance? Bah, un minimum seulement… la consommation d’essence doit demeurer minimale.

Conscients des risques reliés à la conduite, une quelconque manœuvre qualifiée de dangereuse ayant été commise par un jeune automobiliste est plus souvent due à un manque d’expérience de la route qu’à un comportement téméraire. En fait, ce sont les moins jeunes qui pointent les jeunes du doigt qui sont parfois à l’origine du problème. On apprend aux nouveaux conducteurs l’importance d’indiquer son intention en clignotant : j’ai d’ailleurs conditionnés les plus récalcitrants jusqu’à ce qu’il leur soit inconcevable de tourner le volant sans que le clignotant ne soit activé. Une fois qu’ils ont compris l’importance de ce geste, ils sont prêts à prendre la route, où malheureusement, le clignotant est aussi en vogue que les robes à crinoline. Inconscient du danger qui les guette, ils circulent sans crainte autour de véhicules qui s’apprêtent à changer de voie ou à tourner à tout moment, sans l’avoir indiqué.

Je m’adresse à vous les conducteurs « expérimentés » : les nouveaux usagers de la route n’ont peut-être pas les mêmes réflexes que vous. Si l’un d’eux vous engloutit le pare-chocs arrière après que vous ayez freiné de 70 à 20 km/h sur un boulevard afin de tourner sur une rue perpendiculaire et que vous n’aviez pas mis préalablement votre clignotant en fonction, c’est vous qui devrait être blâmé. Après plusieurs années sur la route, on fini par anticiper ce type de manœuvre et voilà l’erreur. On ne devrait jamais avoir à jouer aux devinettes. Alors oui, les jeunes sont plus souvent impliqués dans des accidents : mais on ne fait rien pour les aider.

J’ai parfois l’impression d’être seul à lutter pour la vraie sécurité routière, Les policiers sont trop occupés à vérifier la vitesse de véhicules qui circulent en ligne droite sur un boulevard pour remarquer ceux qui tournent en double ou sans clignotant ou même les deux en même temps! Avant de crier ou faire un doigt d’honneur à une jeune automobiliste nerveuse qui s’est engagée devant vous (pourtant avec clignotant) alors que vous arriviez à vive allure après avoir décidé d’intégrer la voie rapide avant elle en passant sur une ligne pleine, regardez-vous dans le miroir. Qui est le plus dangereux?

Daniel Charette





CONNAISSEZ-VOUS VOS CARROSSERIES?

13 06 2012

Quiconque jetant un œil sur les sites de voitures d’occasion réalise que les types de carrosseries ne sont pas maîtrisés par tout le monde. J’en conviens, il y a des notions plus importantes à connaître à l’heure où plusieurs sont incapables d’aligner deux phrases sans faire trois fautes, mais le problème vaut tout de même la peine qu’on s’y penche un instant.

Ne serait-ce que pour vendre votre véhicule, il est impératif de remplir correctement les cases à menu déroulant puisqu’elles servent à la recherche des acheteurs éventuels. Quelqu’un qui recherche une décapotable ne sera sans doute pas intéressé par votre berline, tandis que celui qui cherche justement une berline ne verra pas votre véhicule dans sa recherche puisqu’il est mal catégorisé.

Pour faire simple, voici :

Berline : Voiture tricorps à 4 portières. Probablement la configuration la plus répandue. (ex : Chevrolet Cruze)

Chevrolet Cruze

Coupé : Voiture tricorps à 2 portières. Souvent le « sport » d’une berline (ex : Dodge Challenger)

Dodge Challenger

À Hayon : Voiture bicorps à 3 ou 5 portières. Contrairement à une berline ou un coupé, le compartiment à bagages communique avec l’habitacle. (ex : Fiat 500)

Fiat 500

Décapotable : Voiture tricorps à 2 portières dont le toit s’escamote. (ex : Mazda MX-5)

Mazda MX-5

Familiale : Voiture bicorps à 5 portières dont le toit se prolonge jusqu’à l’aplomb de l’arrière du véhicule. Techniquement proche d’un modèle à hayon, la familiale se distingue par une capacité de chargement accrûe et un arrière moins fuyant. Le porte-à-faux arrière devrait être aussi long que celui d’une berline. (ex : Audi A4 Avant)

Audi A4 Avant

VUS : Véhicule utilitaire comportant un hayon pour un total de 3 ou 5 portières. Originalement dérivés de camionnettes, ils adoptent aujourd’hui plus souvent une architecture monocoque. (ex : Nissan Pathfinder)

Nissan Pathfinder

Multisegment : Véhicule à hayon avec 3 ou 5 portières utilisant le châssis d’une automobile mais adoptant une garde au sol surélevée. Sans doute la catégorie la moins clairement définie, un multisegment peut prendre à la fois des airs de VUS, de familiale ou de voiture à hayon. ( ex : Kia Soul)

Kia Soul

Camionnette : Camion à 2, 3 ou 4 portières doté d’une benne. (ex : Toyota Tacoma)

Toyota Tacoma

Fourgonnette : Fourgon léger équipé de 1 ou 2 portes coulissantes à l’arrière. Dédiée à un usage plus souvent familial que commercial. (ex : Dodge Caravan)

Dodge Caravan

Fourgon : Fourgon commercial avec 1 porte coulissante latérale et 2 portes arrière à battant. (ex : Ford Econoline)

Ford Econoline

Avec le vocabulaire approprié, tout le monde est sur la même longueur d’onde, ce qui s’avère particulièrement efficace au moment de l’achat ou de la vente d’un véhicule. Si vous n’étiez pas déjà à l’aise avec cette terminologie, vous pourrez maintenant contribuer à faire la vie dure aux erreurs communes, telle que la fâcheuse habitude qu’ont certains d’appeler « familiale » ce qui est en fait une « berline » en se basant sur le caractère familial d’une voiture à 4 portières.

L’Univers Automobile





QUI NE VEUT PAS UNE AUDI R8?

3 05 2012

Dans le domaine des biens de consommation qui font rêver, l’automobile arrive souvent en tête de liste. Bien que certains ont des rêves un peu plus accessibles qu’ils réussiront plus facilement à réaliser, c’est habituellement des voitures exotiques qui sont mentionnées. Tout le monde a le droit de rêver mais dans certains cas il est préférable de ne jamais y accéder, au risque d’être très déçu. On voit assez mal, par exemple, une jeune étudiante qui réussit de peine et de misère à stationner sa Yaris, prendre le volant de la Bentley Continental qui orne son babillard Facebook. Voilà un rêve qui se transformerait rapidement en cauchemar!

Alors que les véhicules de rêve de certains sont aussi hors de prix qu’inadaptés à l’utilisation qu’ils en feraient, l’Audi R8 sort quelque peu du lot. Le porte-étendard de la marque aux anneaux n’a pas à rougir face aux italiennes en matière de performance mais peut leur donner une bonne leçon en ce qui attrait à la facilité d’utilisation. À peu près tout le monde s’habituera rapidement à sa position de conduite, tandis que son rouage intégral et ses éléments mécanique de grande série rendent possible son utilisation toute l’année. La cerise sur le gâteau : elle peut être considérée « abordable » si on la compare aux Aston Martin et Ferrari dont on rêve aussi très souvent. Un exemplaire à moteur V8 peut d’ailleurs se trouver sous la barre des 100K $ dans le marché de l’occasion. On comprend donc que ce soit l’objet de désir de nombreux automobilistes! Réaliserez-vous votre rêve?

Daniel Charette

 





TABAC ET VUS : CLOU ET CERCUEIL

24 04 2012

Les produits du tabacs compromettent la santé. Oui oui, je vous le jure. Les consommateurs, tout comme les cigaretiers le savent. Ces derniers apposent d’ailleurs des avertissements sur les emballages. Quelle ne fût pas ma surprise, lorsqu’en prenant le volant d’un VUS, j’ai aperçu un autocollant à l’intérieur du pare-soleil, mettant en garde des dangers reliés à l’utilisation du véhicule. Je lève mon chapeau à ce constructeur qui a pris l’initiative d’avertir les consommateurs des risques bien qu’il n’y ait aucune loi l’obligeant à le faire.

Ce manufacturier responsable est Mitsubishi, et bien que le RVR ne soit pas parmi les plus dangereux de la catégorie des VUS, il n’en demeure pas moins qu’il est nécessaire d’adapter sa conduite. Si les fumeurs connaissent les dangers du tabac depuis fort longtemps, les conducteurs de véhicules utilitaires en sont pour la plupart inconscients. Il est facile de pointer du doigt la vitesse lorsqu’il est question de bilan routier et de resserrer des lois déjà fort castrantes. Il serait toutefis intéressant de connaître le taux d’implication des VUS dans les accidents de la route en proportion de leur présence sur les routes. Ces véhicules, d’abord conçus pour franchir des obstacles hors-route avec leur garde au sol élevée, se sont graduellement civilisés pour satisfaire une clientèle ayant la fausse impression d’être davantage en sécurité à leur volant.

La gente féminine est particulièrement friande de ces véhicules et pourtant elles connaissent mieux que les hommes l’effet du centre de gravité sur la stabilité. Toutes vous répondront en effet qu’elles préfèrent troquer leurs chaussures à talons hauts pour des espadrilles lorsqu’elles désirent avoir pleinement le contrôle de leurs mouvements. Et bien la même physique s’applique à l’automobile et au moment d’éviter un obstacle ou de freiner, plus le centre de gravité d’un véhicule est élevé, plus les risques de perte de contrôle le sont. À noter que le poids est aussi un facteur clé dans l’équation et les VUS sont toujours plus lourds qu’une voiture de format équivalent.

Peut-être que dans le cas de certains impacts bien précis, un VUS peut protéger davantage mais il faut garder en tête que ce même impact aurait possiblement pu être évité à bord d’un véhicule ayant plus de maniabilité. Si j’ai le choix, je préfère éviter un accident que d’y être impliqué, même à bord d’un véhicule suffisamment imposant pour limiter mes blessures. L’autre véhicule n’aura peut-être pas cette chance non plus. On remarque en fait que le phénomène a fait boule de neige : on achète un véhicule plus gros et plus haut car on se sent vulnérable dans cette jungle de gros véhicules à laquelle on contribue du coup.

D’ici à ce que le gouvernement se concentre sur ce problème plutôt que sur divers moyens de mieux vider les poches des automobilistes, espérons que plus de manufacturiers prendront exemple sur Mitsubishi. S’il se vend moins de VUS, il se vendra simplement plus de voitures et les routes ne seront que plus sécuritaires pour tout le monde.

Daniel Charette

 





25 ANS PLUS TARD

17 04 2012

Il y a quelques jours, alors que je cherchais une revue (que je n’ai jamais trouvé) dans mon étagère bondée de publications automobiles, je me suis arrêté un moment pour feuilleter un ancien « Duval de l’Auto ». Je suis tombé sur l’édition 1987, laquelle m’a ramené 25 ans en arrière dans la production automobile, entre des pages que j’ai lues et relues presque aussi souvent que Charlie Sheen a commis des excès.

Alors que plusieurs souvenirs ont refait surface, l’exercice fait à réfléchir sur la situation de l’automobile aujourd’hui. En cette année mémorable due à l’échec de l’accord du lac Meech, le salaire minimum était de 4,55$, tandis qu’il était possible de s’offrir une Mustang pour 9995 $. Si dans ce dernier cas l’offre était plutôt alléchante, il en était autrement des voitures européennes. À titre d’exemple, la plus dépouillée des Mercedes, une 190 qui équivaut à une classe C d’aujourd’hui, se détaillait à 42 995 $, soit davantage qu’aujourd’hui! À cette époque, la Ford Tempo choquait encore, 3 années après sa sortie, à cause de son aérodynamique poussée qui tranchait radicalement avec le style qui prévalait à l’époque. Imaginez, on la qualifiait de futuriste! À l’opposé, les berlines américaines de grand format comportant un châssis à échelle et des roues arrière motrices étaient en perte de vitesse, mais existaient toujours au catalogue des 3 grands constructeurs américains. Les améliorations apportées à ces modèles étaient donc minimes, comme en font foi les nouveautés de la Dodge Diplomat en 1987 : une radio à syntonisation électronique et un compteur journalier. Ce mastodonte désuet autorisait néanmoins un déboursé de près de 13 000$ en version de base!

Encore aujourd’hui, l’automobile représente pour la plupart d’entre nous, la deuxième dépense la plus importante après l’habitation. Toutefois, la compétition fuse de toutes parts et le consommateur y gagne. Le climat d’oligopole est bel et bien terminé et les grands constructeurs d’hier luttent maintenant pour obtenir leur part du marché. Considérant tout l’équipement de sécurité et les gadgets qui équipent aujourd’hui les véhicules les plus prolétaires, il est possible de bien rouler à peu de frais. Nombreux sont les moteurs 4 cylindres qui développent plus de puissance que les anciens V8 tout en consommant facilement 2 fois moins. Les sous-compactes profitent maintenant d’habitacles plus spacieux que les voitures intermédiaires d’hier. Tout cela en 25 ans.

Certains diront que l’automobile n’a pas évolué depuis longtemps puisque le moteur à explosion est toujours au cœur de la majorité des modèles offerts. Sans mauvais jeu de mots; à quoi bon réinventer la roue? Mes récents essais de véhicules hybrides ont fait la démonstration d’une certaine efficacité, mais ce n’est toujours pas une option accessible à toutes les bourses. Je demeure également sceptique quant à la profondeur de l’empreinte que laisseront ces véhicules sur l’environnement. Est-ce qu’au fil du temps, le poids de la pile finira par avoir plus d’influence sur la consommation du moteur à combustion que l’apport d’énergie qu’elle sera en mesure d’apporter? Et c’est sans parler des piles usées.

Comparativement à 1987, nous avons droit à des véhicules à la fois plus compacts et plus spacieux. Plus performants, mais plus sécuritaires. Outre la chasse au poids et l’optimisation de la puissance tirée de chaque litre d’essence, quels seront les enjeux qui dicteront la production automobile des 25 années à venir?

Daniel Charette

 





TASSES-TOI MONONC!

3 04 2012

On pourrait croire qu’il s’agit uniquement d’une suggestion mais non. La voie de gauche est vraiment dédiée aux dépassements et personne ne devrait y séjourner plus que quelques secondes. Tandis qu’aux États-Unis et en Ontario on nous le rappelle régulièrement à l’aide d’insignes « slow traffic keep right », au Québec ce n’est malheureusement pas une priorité.

 

Si les autos-patrouille restent cachées sous les viaducs d’autoroutes lorsqu’un véhicule passe devant leurs yeux dans la voie de gauche en ne dépassant personne, osez doubler l’un d’eux par la droite et vous verrez et vous verrez qu’on ne dort pas : on choisit ses proies. On se retrouve donc avec de la frustration et parfois même des accidents causés par certains individus n’étant pas dotés de la faculté de réfléchir, qui décident de freiner violemment quand ils se font coller au pare-chocs plutôt que de réaliser qu’il n’y a personne à leur droite et de se ranger.

 

Amusant et efficace, regardez la méthode utilisée par ce policier américain pour faire comprendre à cet automobiliste que c’est à droite que l’on doit circuler :

Daniel Charette





MÉNAGE DE PRINTEMPS

21 03 2012

Suite au passage de la froide saison, nombreux sont ceux qui s’adonneront au grand nettoyage de l’intérieur de leur véhicule. Aujourd’hui plus que jamais, l’habitacle d’une voiture est le royaume des plastiques. Les textures peuvent varier de lisses à fortement texturées, tandis que le fini peut être mat, lustré, simili-aluminium ou imitation bois : il faut donc choisir la méthode appropriée pour nettoyer sans abîmer.

Pour les plastiques clairs comme celui abritant les jauges, aucun produit de nettoyage ne devrait être employé au risque qu’ils se brouillent. Ici, un chiffon doux mouillé simplement à l’eau est tout désigné. Jamais de produits avec javellisant! Pour de l’éclat, on termine avec le bon Armor All.

Pour la moquette, les sièges en tissu ou tout autre textile qui présenterait une tache grasse par exemple d’huile, de l’argile en poudre comme la terre de Sommières est une façon non seulement efficace mais tout à fait naturelle. Si par malheur quelqu’un avec de la gomme à mâcher sous les souliers est monté à bord, tout n’est pas perdu. Frotter le résidu avec un glaçon permet de le durcir afin de le retirer en grattant. Si quelques traces persistent, de l’alcool ménager peut être utilisé modérément pour parvenir à ses fins.

En plus d’être élégant et confortable, le cuir peut aussi être très résistant à condition qu’il soit bien entretenu. Le côté extérieur des baquets avant par exemple, présente souvent des traces d’usure qui mènent à des craquelures puis à des déchirures. Tout comme notre épiderme, le cuir nécessite d’être d’hydraté régulièrement afin de conserver toute sa souplesse. Plusieurs crèmes à cet effet sont offertes sur le marché et leur usage est des plus simples. Une fois le cuir nettoyé, il suffit d’appliquer uniformément la crème avec un linge doux, laisser pénétrer quelques minutes, puis essuyer l’excédent et le tour est joué. C’est tout simple mais plusieurs sautent cette étape au risque de voir l’option la plus coûteuse du véhicule perdre tout son attrait.

L’entretien régulier de l’habitacle permet, outre la sensation de bien-être qu’il confère aux occupants, de maintenir la valeur de revente du véhicule à un niveau supérieur et ainsi de séduire un futur acheteur… ou votre prochaine conquête!

L’Univers Automobile





ÊTES-VOUS CERTAIN DE CIRCULER LÉGALEMENT?

14 03 2012

Il n’est pas question ici du respect du code de la route mais plutôt de la validité de vos immatriculations. Sans doute avez-vous avez acquitté vos droits annuels et vous ne vous sentez nullement concerné par les conséquences d’une telle offense. Et bien il est possible que le paiement n’ait pas été complété et que vous n’en sachiez rien. Si tel est le cas, cela pourrait vous coûter très cher.

À l’ère où toutes nos factures sont payées électroniquement, certaines institutions financières ne comptent pas la Société d’Assurances Automobile du Québec parmi leur liste de fournisseurs auxquels il est possible d’effectuer un paiement. C’est précisément le cas de ma banque et c’est pourquoi je me suis tourné vers le seul autre mode de paiement qui m’évitait de perdre de mon précieux temps à la SAAQ : le chèque. Pour ceux qui croient que le fax et la pagette sont des outils de la préhistoire, le chèque est un bout de papier insignifiant sur lequel on inscrit le montant d’un paiement ainsi qu’à qui il est adressé, puis on y appose notre signature et le montant devrait être prélevé de notre compte. En théorie.

Je me suis fait intercepté par un policier récemment. La vitesse n’était pas en cause. Pas plus d’ailleurs que la transparence d’un plastique protecteur sur ma plaque d’immatriculation, mais plutôt la validité de cette dernière. Je circulais à mon insu, en totale illégalité. Puisqu’une mauvaise nouvelle arrive rarement seule, j’ai aussi appris que la loi prévoit dans ce cas une amende de 440$ ainsi que le remorquage immédiat du véhicule vers la fourrière où il doit séjourner à 32$ par jour pendant un mois. Misère!

Preuve qu’il existe des constables davantage intéressés à servir la population qu’à remplir les coffres de la municipalité, je me suis entendu avec ce policier afin de pouvoir prendre le temps de vérifier auprès de la SAAQ pourquoi mon chèque posté 2 semaines auparavant n’avait pas encore été encaissé. On m’a annoncé qu’il venait tout juste de l’être et que le système informatique nécessite un délai de 24 heures pour afficher les mises à jour.

Tout s’est donc bien terminé pour moi. Par contre, à moins que vous n’ayez une confiance aveugle en l’efficacité de la poste, du service de courrier interne de la SAAQ ainsi qu’au département en charge d’ouvrir toutes ces enveloppes et de traiter les chèques, il est conseillé de recourir à un autre mode de paiement. Il est toujours possible de vous rendre directement à la SAAQ mais afin de vous évitez une autre surprise, prenez note qu’aucune carte de crédit n’est acceptée. Il est donc possible d’utiliser le paiement par débit, à condition que vous n’ayez pas plusieurs véhicules à immatriculer portant le montant de la facture au-delà de votre limite quotidienne d’achats. Si vous n’avez pas non plus cette somme en argent comptant, sortez votre carnet de chèque des boules à mites mais prenez bien soin de conserver votre reçu avec vous car si votre chèque n’était pas encaissé, vous n’en saurez rien jusqu’à ce qu’un policier vous l’apprenne.

Daniel Charette





GADGETS ET INFANTILISATION

2 02 2012

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Si vous avez voyagé à bord d’un véhicule récent muni d’un écran tactile qui gère à peu près tout à bord, il y a de fortes chances que vous ayez prononcé de gros mots. Pour ceux qui l’ignorent, la plupart de ces systèmes bloquent la plupart des menus lorsque le véhicule est en mouvement.

Impossible d’accéder à l’écran pour composer un numéro de téléphone ou même d’entrer une destination à la navigation. Belle attention, mais les gens s’en remettent à composer sur leur téléphone tout simplement. Les concepteurs ne semblent pas non plus avoir considéré qu’un passager devrait pouvoir « pitonner » à sa guise pour trouver un resto sans demander au conducteur d’immobiliser le véhicule.

Mon essai de la semaine, une Beetle 2012 est l’exception à la règle et me laisse mener ma vie comme bon me semble en me rappelant seulement que l’entrée de données complexes peut être dangereuse. Merci Volkswagen!

Daniel Charette





NEIGE ET AMNÉSIE

31 01 2012

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À quoi bon chausser des pneus d’hiver alors qu’on est à l’arrêt? Ceux qui craignent de franchir le cap des 10 km/h sur la neige ont peut-être reçu leur attestation de cours de conduite dans une des six écoles fautives qui ont fermé leurs portes aujourd’hui! Les autres semblent avoir tout bêtement oublié comment conduire.





LES JAPONAIS EN PERTE DE VITESSE?

28 01 2012

Jadis ceux qui mettaient les bouchées doubles afin de gagner du terrain sur les marques européennes et américaines, les Japonais semblent avoir perdu de leur imagination.

Après avoir régné pendant des décennies sur notre marché, les constructeurs américains se sont assis sur leurs lauriers dans les années 80. Alors que les Honda, Toyota et Datsun (aujourd’hui Nissan) gagnaient en popularité grâce à des produits sans cesse renouvelés et améliorés, les Américains nous servaient du réchauffé. Si GM et Ford ont connu leur lot d’ennuis, Chrysler a été sur le respirateur artificiel à quelques reprises et American Motors est simplement disparu. Une prise en main tardive au tournant du millénaire n’aura pas suffi à remonter la pente après 20 années d’inaction et c’est ainsi que la crise de 2008 a presque eu raison de GM et à nouveau Chrysler.

Dommage qu’il ait fallu attendre aussi longtemps, mais aujourd’hui, on constate qu’ils ont appris la leçon. On nous présente des véhicules intelligents et le Général a même repris sa place de constructeur mondial devant Toyota.

À la façon d’un scénario d’Hollywood, l’histoire se répète. Alors que ceux qu’on appelait les trois grands sont en train de se relever et que les Coréens ont le vent dans les voiles, il n’y a pas grand-chose de neuf sous le soleil du pays d’où il se lève. Toyota reconduit avec de timides évolutions ses Corolla, Yaris et Camry, tandis que Honda voit ses audaces comme le CrossTour ou l’Element connaitre un succès mitigé. Nissan ne fait guère mieux : la Versa est certes une excellente voiture, mais elle était déjà vieillissante à son arrivée sur notre marché et elle a à peine été retouchée. C’est sans doute Mazda et Subaru qui s’en tirent le mieux, mais ils n’ont jamais eu l’occasion de relâcher les efforts n’ayant jamais atteint une position aussi confortable que les autres.

À l’heure actuelle, on commence à remarquer le changement. On continue d’acheter des produits japonais parce qu’on a eu une bonne expérience par le passé et qu’il s’agit d’un gage de fiabilité. Ceux qui se risquent à aller magasiner ailleurs par contre sont impressionnés par l’esthétique et le niveau d’équipement auquel ils ont droit pour un budget comparable. Et ainsi, ils sautent la clôture! Souhaitons que les constructeurs visés se réveillent plus rapidement que ceux du pays de l’Oncle Sam…

Daniel Charette





CET ODOMÈTRE QUI NE VEUT PLUS RIEN DIRE

23 01 2012

Certains auront des souvenirs bien plus lointains encore que les miens, mais il y a à peine une dizaine d’années, au tournant du millénaire, l’état des voitures d’occasion n’était pas le même qu’aujourd’hui. Alors aux études, à la recherche d’une première voiture dans un état convenable, je me souviens qu’aux yeux des « adultes », c’était à 100 000 km qu’un véhicule devenait une minoune.

Les choses ont bien changé. Ceux qui, il n’y a pas si longtemps, maugréaient les voitures modernes et le plastique en scandant qu’un vrai char se devait d’être en grosse tôle en ont eu beaucoup à mettre dans leur pipe depuis. En fait, je m’avancerais à dire que, toutes choses étant égales par ailleurs, un véhicule d’aujourd’hui sera deux fois plus durable que son équivalent d’il y a 25 ans.

La qualité ayant été rehaussée graduellement, ça ne paraît pas aussi évident à moins de se remettre en contact avec une de ces vieilleries. C’est précisément ce que j’ai fait. Il y a quelques jours à peine, j’ai fait l’acquisition d’une BMW 528e 1986, un modèle qui évoque non seulement des souvenirs, mais qui pourrait servir de base à un projet évoluant ici même dans les prochains mois. Je me souviens qu’à l’époque, sa calandre concave et ses phares circulaires, lui avait valu la palme de voiture la plus terrifiante dans mon classement personnel d’enfant.

Bien qu’il y ait un peu de travail esthétique à effectuer, cette béhème est dans une excellente condition pour son âge. Elle vient tout juste de franchir le cap des 200 000 km et la plupart des composantes mécaniques ont été remplacées par l’ancien propriétaire. Prendre successivement le volant de cette 528e 1986 et d’une Audi A4 2002 que j’utilise quotidiennement et qui affiche pourtant 10 000 km de plus à l’odomètre (215 000 km) est révélateur. Les deux étant d’origine allemande et vigoureusement entretenues mécaniquement, cela met à l’avant-plan à quel point la qualité des véhicules a progressé.

Tandis que l’A4 semble en être encore à ses premiers tours de roue, il en est autrement pour la 528e. Les bruits de la route, de la ventilation (si au moins elle était efficace!) et des composantes du tableau de bord qui grincent les unes contre les autres en sont un bon exemple. Si les affres du temps peuvent avoir une part de responsabilité de ce côté, cela ne change en rien les dimensions initiales. Cette berline de format moyen offre moins d’espace pour les occupants qu’une sous-compacte moderne, alors que l’ergonomie était clairement une notion abstraite à l’époque.

Avec un peu de recul, on peut apprécier une voiture ancienne malgré ses défauts. Sans ces derniers, elle n’aurait sans doute pas autant de charme. Toutefois, ceux qui doutent encore de la qualité des véhicules récents devront se rendre à l’évidence : l’automobile ne cesse de s’améliorer et les lorsque les modèles d’aujourd’hui seront considérés anciens, il y a fort à parier qu’ils auront 400 000 km au compteur!

Daniel Charette

 





À QUAND DES TRAINS DE BANLIEUE EFFICACES?

17 01 2012

C’est un véritable problème et ce n’est pas d’hier que tout le monde (à l’exception de l’AMT) le sait. Les retards fréquents font suer les utilisateurs non seulement des trains, mais indirectement, des voies routières.

À défaut d’obtenir un service digne de ce nom, plusieurs clients de l’AMT reviennent à l’automobile afin de se rendre au travail. Or, tous ne prennent pas le train pour y relaxer ou planifier leur journée : certains ne sont pas très à l’aise derrière le volant et décident de laisser la route aux autres. Lorsqu’on réalise par mauvais temps qu’un bouchon de circulation qui nous fait perdre plusieurs minutes est simplement causé par un automobiliste qui roule à une fraction de la vitesse permise, on en veut soudainement au transport en commun de ne pouvoir offrir à ce dernier une alternative viable à la voiture.

Ainsi, les mains serrées sur le volant à s’en fendre les jointures, le visage à quelques centimètres du pare-brise et les yeux écarquillés comme un bébé auquel on aurait fait le tour du « vol de son nez », ces quelques inquiets regardent la neige tomber et oublient de circuler. Encore une fois, cela démontre qu’il est beaucoup trop facile d’obtenir un permis de conduire dans notre belle province. J’ai déjà abordé les causes et pensé à des solutions, mais puisque rien ne semble changer à cet égard, souhaitons simplement que le transport en commun soit plus attirant et parvienne à enlever l’envie de conduire à un plus grand nombre de personnes.

Daniel Charette





À LA MÉMOIRE DE SAAB

7 01 2012

Faute d’acheteur sérieux, le géant General Motors qui tentait de vendre la marque suédoise depuis 2008 a annoncé qu’il fermera et démantèlera les usines automobiles de Saab, laissant sans emploi quelque 3000 travailleurs. Outre les impacts économiques, une marque de voitures s’éteint. Alors que l’offre automobile est extrêmement vaste, les véhicules ne se sont, inversement,  jamais autant ressemblés.

Que l’on soit adepte ou pas de la marque, il faut saluer l’audace de ne jamais avoir fait les choses tout à fait comme les autres manufacturiers. C’est sans doute cette originalité qui aura valu à la marque ses fidèles, malheureusement trop peu nombreux, et qui à l’inverse aura tenu à distance d’éventuels nouveaux acquéreurs. Il faut dire que tout n’a pas toujours été rose, que l’on pense aux versions performantes des premières 9-3 qui étaient incapables de s’exprimer faute d’un châssis suffisamment rigide ou encore des versions « Saabisées » des Subaru Impreza et GMC Envoy dans le but d’élargir le catalogue. On pourrait pointer du doigt GM qui était propriétaire de la marque durant ces événements, mais qui sait, Saab aurait peut-être disparu plus tôt encore si cela n’avait pas été le cas.

D’ailleurs, c’est sous la direction de General Motors qu’est née la meilleure Saab jamais construite à mon sens. Alors que je n’avais pas la moindre émotion pour ces produits scandinaves qui me paraissaient inutilement marginaux avec leur clé de contact au plancher et leur tableau de bord inspiré de l’aviation, j’ai été invité à deux reprises à prendre le volant de ce qui, j’ai dû l’avouer par la suite, n’était rien de moins qu’une merveille.

C’est sur le circuit d’iCar en 2008 que j’ai pu découvrir les aptitudes de la démentielle Saab 9-3 Turbo X. Cette version limitée tirée à 2000 exemplaires et toute de noir vêtue allait changer l’histoire. Alors qu’on avait régulièrement fait mention du terrible effet de couple des versions plus sages de la 9-3, cette nouvelle venue s’est montrée tout à fait équilibrée malgré sa puissance accrue, due à l’adoption d’un rouage intégral. Pur délice. 280 chevaux issus d’un V6 turbocompressé transmis selon le type de conduite; majoritairement à l’avant, complètement à l’arrière ou encore réparti également entre les essieux. Un différentiel à glissement limité était également de la partie. J’ai alors découvert le « sleeper » par excellence, particulièrement en version familiale bien que l’arrière était un peu plus lourd. Une voiture à l’allure banale pour plusieurs, mais qui peut combler les amateurs de conduite sportive. La facilité avec laquelle cette Saab enfilait les virages était déconcertante et sa tenue de route très prévisible.

L’hiver suivant, j’ai pu renouveler l’expérience avec une 9-3 XWD bénéficiant sensiblement des mêmes éléments mécaniques, mais étant d’une plus large diffusion que la Tubo X. Cette fois-ci, c’était sur la neige, lors de l’affrontement d’une dizaine de berlines de luxe à traction intégrale sur le circuit de Mécaglisse. Face aux Infiniti, BMW, Lexus, Mercedes, Acura, Cadillac et même Audi, devinez laquelle est arrivée en tête de mon classement personnel. Je ne m’en serais pas douté moi-même, mais après avoir conduit successivement toutes ces voitures, j’avais toujours l’impression de faire mes tours les plus rapides au volant de la Saab, et ce, avec une ridicule facilité contrairement à d’autres voitures qui faisaient suer. Si j’avais eu une tirelire à briser à l’époque, j’aurais probablement acheté une de ces Saab.

On connait la triste suite. L’apparition de la meilleure voiture que la marque n’ait jamais produite a été succédée par la crise économique et comme d’autres bannières de GM, Saab n’y aura pas survécu.

Daniel Charette

Un dernier hommage à la marque : une publicité d’époque de Saab où des casse-cous font une impressionnante chorégraphie sur une musique classique. Quand on fait les choses différemment!





LA CHASSE AUX MINOUNES

15 12 2011

Vous êtes adulte, raisonnable et écoresponsable? Inutile, puisque le gouvernement provincial s’apprête à microgérer votre vie et vos habitudes de consommation. Du moins auprès du bouc émissaire sur qui on peut mettre tous les blâmes… vous savez, l’automobiliste.

On rapporte que 43% des GES générés au Québec émanent des divers véhicules en circulation. Pas surprenant puisque notre électricité est propre. S’il est normal de s’attaquer à ce problème, la solution mise de l’avant dans le projet de loi 48 a beaucoup d’inconvénients pour un impact potentiellement limité sur l’environnement. On propose que les voitures âgées de huit ans ou plus soient soumises à un test d’émanations au moment de la revente et éventuellement tous les deux ans. Évidemment, les véhicules de plus de huit ans sont sujets à ne pas avoir un rendement optimal de leur système d’injection, d’allumage et d’échappement. Est-ce le nerf de la guerre pour autant? Absolument pas.

Une camionnette pleine grandeur au monstrueux moteur V8, même toute neuve à sa sortie du concessionnaire, a certainement plus d’impact sur l’environnement qu’une sous-compacte de huit ans qui serait possiblement un peu moins efficace qu’à ses premiers jours. Par ailleurs, les propriétaires de véhicules âgés le sont rarement par choix. Celui ou celle qui n’a pas les revenus nécessaires pour fait l’acquisition d’une bagnole récente devra donc payer des frais d’inspection et risque de débourser plusieurs centaines de dollars si jamais on décelait une quelconque anomalie. Pendant ce temps, les mieux nantis pourront, sans frais supplémentaires, utiliser leur récent VUS à moteur V8 pour tracter leur bateau. Un bateau puissant avec 2 moteurs V8, cela va de soi.

La logique préconiserait plutôt la taxe à l’immatriculation des véhicules de grosse cylindrée qui devrait augmenter significativement afin de couper l’envie à tous ceux qui n’en ont pas réellement besoin, de se pavaner dans un véhicule inutilement imposant. Vous connaissez tous un Elvis Gratton qui remplace annuellement sa camionnette pour le plus gros et puissant modèle qu’il utilise majoritairement pour faire l’épicerie.

Une autre facette où il y a un sérieux gain à faire est du côté de l’utilisation. Les milliers de voitures coincées tous les jours dans les embouteillages pourraient bien être mécaniquement irréprochables, leur consommation en termes de litres aux 100km demeurerait gargantuesque. Des infrastructures modernes permettant une circulation fluide et des alternatives de transport en commun plus intéressantes seraient d’un grand secours. Pourquoi pas même des incitatifs aux entreprises pour s’implanter dans les banlieues ou maximiser le travail à distance? Inutile aussi d’utiliser le transport en commun la semaine et la vieillissante voiture qu’occasionnellement pour les loisirs : on ne fera aucune distinction.

Daniel Charette





TOUTES AU SOMMET?

30 11 2011

Pour avoir baigné dans l’actualité et la critique automobile depuis mon enfance, je constate aujourd’hui que j’ai déjà atteint l’âge de commencer certaines phrases par « dans mon temps ». En effet, à cette époque, il y avait de bonnes et de moins bonnes voitures. Cette deuxième catégorie a-t-elle disparu ou est-ce que l’on omet simplement d’en spécifier les nominés?

Chose certaine, l’automobile a évolué et est plus fiable que jamais. Néanmoins, un véhicule ne peut être considéré comme bon simplement en évitant d’être mauvais. Les goûts étant variés et l’évaluation d’un modèle se devant d’être objective, il est facile de croire que chaque véhicule est peut-être l’idéal pour quelqu’un. Presque romantique, non?

Il est impératif de garder la tête froide et de ne pas se laisser éblouir par n’importe quoi. La multiplication des mentions octroyées donne la chance à pratiquement tous les modèles de remporter quelque chose. Il suffit de constater tous les véhicules qui sont nommés voiture de l’année par des organismes aussi différents que douteux…

Pourtant, je conseille régulièrement des lecteurs et des gens de mon entourage qui songent à acquérir une nouvelle voiture et je constate qu’une mince poignée de modèles répond aux besoins de presque l’ensemble de la population. Question de budget et de priorités, je cible d’abord la catégorie qui satisfait les exigences de l’intéressé, puis je recommande ce qui se fait de mieux dans cette même catégorie. Qu’on se le dise : toutes les voitures ne sont pas les meilleures de leur segment. À l’exception d’un petit cercle de mordus (dont votre humble serviteur) qui ont parfois des besoins spécifiques, la brochette de modèles disponibles est surtout utile pour étourdir les consommateurs. En cas de doute, demandez conseil!

Daniel Charette





BONNE CONSCIENCE ET NON-SENS

23 10 2011

La sacro-sainte tendance environnementale est en train de rendre les gens fous. Les dirigeants également. À ce chapitre, à quelques minutes au nord de Montréal, plus précisément à la Place Rosemère, il est maintenant possible d’apercevoir des stationnements réservés… aux véhicules hybrides!

En ordre de proximité avec l’entrée du centre commercial, on  retrouve donc les espaces dédiés aux handicapés, aux familles (ce qui frise déjà le ridicule, les enfants étant généralement en assez bonne condition physique) et ensuite celui pour les voitures hybrides. Selon cette logique, un utilitaire grand format comme le Chevrolet Tahoe hybride qui voit son moteur V8 à essence de 6L et plus de 300 chevaux assisté d’un moteur électrique a le privilège de se stationner près de la porte. Par contre, la Smart avec son moteur à essence 3 cylindres de 1L et 70 chevaux serait en infraction. Idem pour la Nissan Leaf qui ne consomme pas une goutte d’essence grâce à son unique moteur électrique et qui pour la même raison ne répond pas au qualificatif d’hybride.

Actuellement, tout le monde a envie de faire sa part pour la planète ou tout simplement de s’attirer la sympathie du public dans le cas d’une entreprise, mais il faudrait être concis. Une réelle initiative de la Place Rosemère aurait pu prendre la forme d’un éclairage entièrement alimenté par énergie solaire, de revêtements de plancher en matière recyclée ou je ne sais quoi d’autre qui aurait démontré une quelconque volonté de l’entreprise à minimiser son empreinte  environnementale plutôt que de simplement ajouter une contrainte ridicule à ses clients.

Daniel Charette





FORD À LA SAUCE ST : DU PIQUANT, MAIS PAS DE MORDANT

14 09 2011

Qui n’a pas remarqué les récentes Fiesta et Focus sur nos routes? Elles sont jolies n’est-ce pas? Elles ont même une petite allure sportive. Question que le ramage s’apparente au plumage, Ford travaille à d’éventuelles versions sportives portant le sigle ST. Voyons voir…

Dans les deux cas, on parle de voitures bien nées. De solides châssis pouvant supporter une hausse de puissance et une suspension raffermie sans pour autant se tordre en tout les sens. Le géant à l’ovale bleu a également à son catalogue de nouveaux moteurs turbocompressés drôlement efficaces adroitement nommés Ecoboost.

Les vrais conducteurs sportifs qui attendent un rouage intégral qui permettra d’avoir enfin une alternative aux Subaru WRX/STI et Mitsubishi Lancer Ralliart/EVO de ce monde seront déçus. C’est les pseudo sportifs qui se contentent de faire des départs canons aux feux de circulation qui seront heureux d’apprendre que le prix sera maintenu à un niveau plus que raisonnable étant donné que la cavalerie sera acheminée aux roues avant seulement. Des carénages agressifs, des jantes redessinées, un échappement plus mélodieux et même des sièges au design inspiré des voitures de rallye. Pour impressionner une gamine de 18 ans à la sortie d’un club, tout y est.

La Focus ST s’apprête à poser les roues sous sa forme décisive dans les salles de montre des concessionnaires. Elle est belle, bien que massive. Qu’importe, la puissance proposée sera bien suffisante pour la mouvoir promptement. En effet, avec tout près de 250 chevaux extraits du 4 cylindres Ecoboost de 2L, c’est du sérieux. Ç’aurait pu faire mal aux japonaises intégralement mues, mais seule la Mazdaspeed 3, qui pour une raison inconnue n’est offerte qu’en traction, sera réellement menacée. Si l’extérieur de cette Focus est dynamique, l’intérieur est renversant. La présentation est plus distinguée que chez ses rivales et les sièges Recaro sont de véritables œuvres d’art.

Toujours au stade de véhicule concept, la Fiesta ST fait appel à un moteur 4 cylindres turbocompressé de 1,6L bon pour 177 chevaux et tout autant de couple. Comme les temps changent vite : il y a quelques années à peine la Focus SVT faisait état de solides performances avec un moteur pourtant plus timide. Présentée à Francfort en version 3 portières, il n’est pas certain que c’est ainsi qu’elle se déclinera si jamais elle est commercialisée chez nous. N’empêche, l’allure n’est pas vilaine. La calandre s’inspire de celle de sa grande sœur la Focus ST, tandis que les blocs optiques incorporent les populaires feux de jour à DEL. Bas de caisse et jantes spécifiques, la recette habituelle fonctionne. Du moins esthétiquement.

La course automobile étant depuis toujours une des meilleures publicités, on comprend mal le choix de Ford quant aux rouages de ses petites sportives. Tandis que les amateurs de Mitsubishi et Subaru peuvent se porter acquéreurs de modèles de série inspirés de ceux qui évoluent en rallye, les amateurs de Ford doivent se contenter de regarder les prouesses de Ken Block au volant de Fiesta et Focus à traction intégrale tout en sachant que la version qui leur est destinée est tout autre. Est-ce qu’il y a réellement autant de frimeurs qui ne veulent que l’enveloppe sportive ou si on tente de faire passer des vessies pour des lanternes?

Daniel Charette





LE JEU DE L’ERREUR

23 07 2011

Il n’y en a pas sept ici, mais qu’une seule. Qu’à cela ne tienne, si vous ne l’avez pas décelée vous courrez le risque d’être la prochaine victime d’un policier à la recherche d’ambigües règles à appliquer. La tolérance étant une pratique inconnue pour certains d’entre eux, mieux vaut savoir à quoi s’en tenir.

Votre proie de service a une fois de plus subi les affres des forces policières. Visible au loin, garée dans le stationnement d’une résidence privée, une minifourgonnette banalisée échantillonnait la vitesse des voitures circulant sur une petite rue. Ne risquant pas de m’y faire prendre, j’ai eu la surprise de l’avoir à mes trousses aussitôt l’avoir croisé bien que je roulais à une vitesse tout à fait décente. J’ai d’abord pensé que ce brave officier était un admirateur de l’Univers Automobile usant de ses pouvoirs pour m’accoster et me demander un autocollant ou un autographe. Il n’en était rien…

Il m’a plutôt appris que ma plaque d’immatriculation était obstruée par un plastique… translucide! L’article 32 du code de la sécurité routière se lit comme suit : « La plaque d’immatriculation doit être libre de tout objet ou de toute matière pouvant en empêcher la lecture. Elle doit, en outre, lorsqu’elle est apposée à l’arrière du véhicule, être suffisamment éclairée ». Or, je crois qu’une personne étant incapable de lire une plaque d’immatriculation aussi clairement affichée que celle dont il est question ici ne devrait pas être en mesure de conduire un véhicule et encore moins d’utiliser une arme. Ne voulant toutefois pas brusquer mon nouvel ami, je me suis offert de retirer cet artifice transparent qui lui posait problème sur-le-champ et qu’il pouvait même le conserver. Sous l’étoile où je suis né, où il y avait de tout sauf de la chance avec les forces de l’ordre, je me suis évidemment mérité un constat d’infraction.

Puisque la contestation d’une petite infraction coûte plus de frais que le paiement exigé, je me consolerai en me disant que cette somme que j’aurai versée servira peut-être à planter un arbre dans ma merveilleuse municipalité. Je respire déjà mieux!

Daniel Charette





LES CLIGNOTANTS C’EST POUR VOUS, PAS POUR NOUS

25 06 2011

Je vieillis, je m’assagis, je suis plus réfléchi, plus mature… en d’autres termes, j’ai passé l’âge de chercher le trouble. Je n’essaie pas de défier l’autorité, au contraire j’aime bien passer à 49km/h dans une zone de 50km/h quand un policier se croit bien caché. Bon OK, parfois je lui souris aussi… mais je suis sympathique, il ne faut pas m’en vouloir!

Je crois humblement être quelqu’un de très prudent sur la route. J’observe, j’anticipe, je clignote, je tourne dans les lignes et j’angle-mort-vérifie deux fois plutôt qu’une. J’admets rouler un peu au-dessus des limites permises (qui ne le fait pas?) mais seulement si l’environnement s’y prête. Je suis déjà rendu à l’âge où je soupire à la vue de jeunes écervelés adoptant une conduite dangereuse. Ils apprendront, j’espère, et assez tôt avant qu’il y ait des conséquences. C’est dans un contexte comme celui-là que le travail des policiers est crucial.

Ces mêmes policiers pourtant adoptent parfois une conduite similaire aux contrevenants civils précités. Il semble en effet que le statut de policier en soit un d’immunité face aux contraventions; une sorte de passe VIP. Des privilèges je respecte ça, mais me faire pointer du radar et « contraventionner » au moindre excès de vitesse par quelqu’un qui tourne en double sur des feux rouges (sans clignoter), je ne le digère pas. Je fais abstraction ici des urgences, vous aurez bien compris. En effet, un policier dans l’exercice de ses fonctions doit faire tout en son pouvoir afin d’accomplir son devoir.

Afin de ne pas déblatérer n’importe quoi, j’ai pris soin d’observer et même de suivre quelques auto-patrouilles à l’occasion. Les virages en U interdits, les départs canons sur de tranquilles boulevards (avec l’essence de nos impôts) pour s’arrêter tout sourire à l’intersection suivante ne sont que quelques-unes des situations que j’ai vues. Brûler un feu rouge avec les gyrophares pour se rendre plus rapidement au Tim Hortons semble même faire partie des urgences!

Comment rouler en voiture à fond de train sans accumuler les contraventions? C’est sans doute la question que se posent certaines « poires à lavement vaginal » (traduction libre de douchebag) en s’admirant les biceps devant le miroir au gym… Jusqu’à ce qu’ils aient cet éclair de génie : « j’ai les muscles et l’arrogance, pourquoi ne pas devenir policier? ».

À deux reprises, des jeunes femmes m’ont raconté s’être fait arrêter sans en connaître la raison par un jeune policier qui, chiche en explication sur la nature de l’infraction, a néanmoins décider de « laisser une chance » ainsi que son numéro de téléphone, invitant les interpellées à prendre un café. De tels agissements sont inacceptables et doivent être dénoncés aux chefs de police. Mettons fin à l’abus.

Daniel Charette





LA VILLE OU LA VOITURE

13 05 2011

Dire que j’aime l’automobile est un euphémisme. Sans doute en est-il de même pour vous puisque vous lisez ces lignes. Si vous aimez aussi la métropole, ses bons restos et ses innombrables activités, il est probable que vous soyez devant un problème de taille. Plus que jamais, j’ai l’impression que l’automobile et la ville ne font pas bon ménage.

Ce n’est pas d’hier que Montréal est synonyme de congestion et de frustration pour les automobilistes. Mais aujourd’hui je crois que l’incompatibilité de la ville et de la voiture a atteint son paroxysme. Les travaux, les voies réservées, les pièges à contraventions et l’absence de stationnement n’en sont que quelques exemples.

LA JUNGLE

Alors que les grandes villes sont synonymes de civilisation, Montréal est pourtant en retard en termes de qualité du pavé. Une balade forcée dans ses rues m’a prouvé une fois de plus aujourd’hui que c’est avant tout un terrain de jeu pour les véhicules hors-route tandis que les belles voitures sport avec leur garde au sol réduite n’y sont vraiment pas à leur place. Les montréalais ont d’ailleurs abandonné le combat depuis un moment et ont rangé leur passion de l’automobile aux oubliettes ou sont déménagés en banlieue.

Trouver un stationnement n’est pas tout; en trouver un ou votre voiture sera en sécurité est presque impensable. En effet, vous risquez fort de retrouver vos pare-chocs aussi abîmés que ceux des voitures de Nascar à la fin d’une course. Les rues étroites où circulent à vive allure des gens aussi doués pour la conduite que je le suis pour la cuisine (ce n’est pas peu dire), profèrent également une espérance de vie plutôt courte à vos rétroviseurs latéraux.

DEUX RÉGIONS, DEUX VOITURES

À moins que vous ne bénéficiez d’un salaire extraordinaire afin d’habiter un minuscule appartement doté d’un stationnement intérieur, vous risquez comme plusieurs de vous retrouvez en banlieue. Qu’à cela ne tienne, votre bolide pourra dormir en sécurité sous un toit à condition que vous possédiez également un char d’assaut pour vos escapades à Montréal. Une voiture jetable, du type «l’essence qu’il y a dedans vaut plus que l’auto elle-même» est à considérer. Vous pourrez ainsi affronter sans crainte les nids de poule et la garer n’importe où l’esprit tranquille. Vous pourrez même l’abandonner et ne jamais revenir la chercher si vous décidez de rentrer en taxi après une soirée un peu trop arrosée.

Pour vos randonnées de fin de semaine, prenez plutôt la route des Laurentides ou des Cantons de l’Est. Aussi bien en profiter maintenant, l’essence atteindra peut-être 2$ le litre bientôt!

Daniel Charette





MAL ÉLEVÉS

20 04 2011

Que se passe-t-il en 2011? Je déroge quelque peu de l’automobile avec une question aussi générale, mais les répercussions sont bien présentes sur les routes. À l’ère où les gens se claquent la porte au visage au lieu de la tenir ouverte pour son prochain, on est victime (ou coupable) d’effronteries pratiquement chaque fois qu’on prend le volant. Des poings en l’air aux «débarque de ton char que j’te pète la yeuuule», l’éventail est aussi large qu’irrévérencieux.

Évidemment, certains individus (pour ne pas nommer les rednecks en pick-up) ont une plus forte propension à connaître ce genre de débordements. Par contre, ce type de comportements connaît une grande effervescence. On peut maintenant apercevoir une personne âgée brandir un doigt d’honneur sans même réaliser que l’accident évité de justesse aurait été causé par son changement de voie à l’aveuglette. Magnifique.

Un autre bel exemple d’égoïsme est la tendance à vouloir traverser une intersection lorsqu’il y a congestion de l’autre côté de celle-ci. Pour ma part, j’éprouve beaucoup plus de bien-être à patienter avant de traverser qu’à aller m’immobiliser au milieu du passage en bloquant la circulation transversale.

J’ai récemment croisé une jeune automobiliste qui venait tout juste de troquer sa Corvette Barbie à piles pour une vraie voiture, qui n’était pas de cet avis. Son besoin d’aller bloquer le chemin était tel qu’elle m’a dépassé tandis que j’étais arrêté à attendre que l’espace se libère, pour aller se placer en travers du passage. Je me suis avancé à ses côtés en croyant qu’elle avait été victime d’un accélérateur coincé puisqu’elle conduisait une Toyota… mais ce n’était pas le cas. Elle m’a plutôt crié des bêtises, justifiant son geste par de l’impatience à mon égard, car j’attendais pour traverser.

Inutile de tenter d’expliquer quoique ce soit à ces individus qui s’imaginent que personne ne peut leur faire de reproche à moins qu’il s’agisse d’un agent de la paix. D’ailleurs où sont-ils pour mettre un peu d’ordre?

Daniel Charette





TEXTOS, ALCOOL ET JUGEMENT

8 04 2011

À la une cette semaine : un jeune homme qui s’est tué au volant pendant qu’il communiquait par SMS avec une copine. Il s’agit d’un événement triste, mais qui sert plutôt bien la campagne publicitaire actuelle de la SAAQ qui a pour but de diaboliser l’utilisation du cellulaire au volant.

Il a été démontré que l’individu en question avait également un taux d’alcoolémie bien supérieur à la limite légale. Pour une fois, personne ne semble mettre l’emphase sur ce point. Il y a fort à parier que si on était en pleine campagne «Yo les jeunes, pimper son auto c’est full pas cool», on aurait probablement trouvé quelques accessoires qui n’ont pas été installés à l’usine. On aurait basé toute l’histoire sur le danger de jantes mal adaptées ou de suspensions surbaissées sans même vérifier si les modifications en question nuisaient ou au contraire amélioraient le comportement du véhicule.

Texter en voiture peut être dangereux, l’alcool et les drogues c’est mal (voyeeeeeez?), la vitesse tue (du moins, amplifie les conséquences d’une mauvaise manœuvre), etc… Ça va, on le sait. Si franchement quelqu’un n’a pas compris le message, il ne risque pas d’être un danger, car il n’a probablement pas même les habiletés requises pour démarrer un véhicule.

Pourquoi les campagnes ne seraient-elles pas basées sur le jugement? À suivre des règles aussi strictes et appliquées sans aucun discernement, je crois que le jugement s’amenuisera de plus en plus malheureusement. On forme un peuple qui ne se questionne plus, il obéit.

Avec le jugement, on se rend compte que de lire un courriel à un feu rouge est sans doute moins dangereux que de conduire sans ses lunettes de prescription. Pourtant, tout le monde connaît quelqu’un qui devrait porter des verres correctifs, mais y renonce pour des considérations esthétiques. On pointera également du doigt un conducteur en pleine possession de ses moyens au volant d’un véhicule en ordre filant à 140km/h sur une autoroute déserte, mais jamais une personne qui colle au pare-chocs de la voiture devant elle avec un tacot qui ne peut à peine freiner.

Si vous avez la solution, écrivez à la SAAQ… ils sont trrrrès réceptifs (sic). Bonne route!

Daniel Charette





FEINDRE D’AVOIR COMPRIS

9 03 2011

Il y a 10 ans, les VUS avaient la cote. Donnant une fausse allure aventurière et téméraire aux citadins cherchant à projeter une image de ce qu’ils ne sont pas, on en voyait partout. À en croire le discours populaire dicté par la mode environnementale, la majorité des gens les détestent profondément aujourd’hui. Et pourtant…

Les chiffres ne mentent pas. Voyez par vous-même : les ventes de véhicules utilitaires sport incluant les mini-fourgonnettes et les camionnettes au Québec sont passées de 144 226 en 2006 à 183 947 en 2010. Pour la même période, les voitures ont connues une baisse de popularité voyant leur chiffre passé de 259 972 à 235 900. Les carrures disgracieuses et caricaturales ont beau avoir été remplacées par des formes arrondies dites sophistiquées ou épurées, il n’en reste pas moins que le multisegment d’aujourd’hui n’est rien de moins que le VUS d’hier.

SE RENSEIGNER AVANT DE JUGER

Lorsqu’à l’épicerie je me fais regarder de travers par la madame prétendument soucieuse de la planète avec ses sacs bios-mangeables-réutilisables (J’oublie toujours les miens!!!) et son maquillage à base de gras végétal qui ne fait pas mal aux animaux, je n’ai habituellement pas de remords très longtemps. En effet, lorsqu’une fois à l’extérieur elle grimpe à bord de son Ford Edge et me fait à nouveau une moue devant me rappeler que je suis un inconscient, je me demande si elle réalise que son «petit» multisegment affiche un poids semblable à celui d’un Hummer H3 alors que ma Porsche qui la fait grimacer de façon à révéler son âge véritable est moins puissante, plus aérodynamique, plus légère, plus sécuritaire et plus économique? Elle ignore sans doute tout cela mais je ne voudrais pas lui crever sa bulle qui lui laisse croire qu’elle est bien plus responsable que moi.

Question d’alimenter ses illusions, je démarre en laissant échapper une pluie de décibels de mon échappement sport. Ignorant tout de mes aptitudes à la conduite, elle soupire, s’engage sur la voie publique avec son gros Edge impotent sans regarder dans ses angles morts se dit sans doute que je suis un autre «jeune fou». On ne connaît malheureusement pas l’avis du cycliste coincé sous son véhicule…

Daniel Charette

 

 





L’ASSURANCE DISCRIMINATION

21 02 2011

L’assurance est un concept brillant, il ne va pas sans dire. De savoir que l’on supporte collectivement des malheurs, qui affrontés en solitaire pourraient détruire des vies ou tout au moins des portefeuilles, est rassurant.

Un autre grand thème de notre société, soit l’égalité, peut sembler également grand, fort et réconfortant mais dans le milieu de l’assurance il brille par son absence. Tous et chacun ne peuvent évidemment pas payer la même prime selon la valeur du véhicule assuré ou le niveau de risque de l’endroit où le dit véhicule est garé puisque la campagne et la métropole ne présente pas les mêmes dangers. Toutefois, la différence devrait s’arrêter à l’environnement de l’individu et non pas se prolonger jusqu’aux caractéristiques de ce dernier.

À BAT LE RACISME ET VIVE LE SEXISME?

Imaginez un instant qu’il serait établi et prouvé que les haïtiens soient plus à risque d’avoir un accident que les caucasiens… Ouch! La compagnie d’assurance qui oserait varier le coût de ses polices selon une considération raciale ferait aussitôt les manchettes, serait pointée du doigt et maudite. Pourtant, il est tout à fait convenable semble t-il de charger plus cher aux hommes qu’aux femmes. Une chance que ce n’est pas le contraire, les féministes seraient en feu…

Les jeunes paient aussi plus cher que les adultes plus mûrs… mais pas trop mûrs attention : la prime est également à la hausse pour les ainés. La palme du ridicule toutefois, je l’ai entendue un peu plus tôt aujourd’hui dans une publicité radiophonique. Un assureur offre un rabais si vous avez des enfants. Alors que je suis découragé de voir des gens irresponsables devenir des parents incompétents, je trouve pour ma part la sagesse d’attendre le moment opportun et une certaine sécurité financière pour me mettre à l’œuvre et voilà que des imbéciles heureux en manque de préservatifs auront un rabais auquel je n’ai pas droit.  Bravo!

Si des statistiques ont établis qu’il y a plus de véhicules volés à Laval qu’à Ste-Marguerite-Du-Lac-Masson, ça va, pas de problème. Par contre, tant qu’il n’y aura pas de données sur les Daniel Charette de ma grandeur, de mon groupe sanguin, possédant mes valeurs et mes croyances politiques, je ne veux pas être catégorisé dans un groupe plus restreint que celui de la région où je demeure. Je n’ai absolument rien en commun avec un fou furieux au volant d’une camionnette brinquebalante à laquelle il ne tient pas plus qu’à sa propre vie et ce, même si nous sommes des hommes du même âge.

Je devrais donc payer la même somme que les autres résidants de mon secteur possédant un véhicule de valeur égale au mien? Mais non, il n’en est rien. D’être maman et du coup femme, profitera doublement à cette voisine sur l’aide sociale qui se stationne au son de son pare-chocs qui touche celui de la voiture derrière elle… lorsqu’elle est assez sobre pour se rendre compte que véhicule il y a.

Daniel Charette

 

 





LE CHAT SORT DU SAC

10 02 2011

Ce n’est pas tant une surprise mais enfin c’est dit: les policiers ont des objectifs au chapitre du nombre de contraventions à distribuer. 18 par jour pour être précis sur l’île de Montréal. Si la quantité ne pose pas problème en soi, on ne saurait en dire autant du contexte.

On pourrait doubler, voir multiplier par 100 ce chiffre que je ne m’y opposerais pas le moins du monde. Je ne suis pas pro-contravention mais à coup sûr pro-logique. Après une grande réflexion d’au moins une demi-minute, j’en ai conclu que le nombre de contraventions devrait être proportionnel au nombre d’infractions, rien de moins. Logique non? Eh bien ça ne semble pas être le raisonnement qui fait légion.

J’en viens finalement à me demander s’il est souhaitable que tout le monde conduise prudemment et respecte les lois en vigueur. Il coûte sans doute bien moins cher de circuler dans une région où pullulent les mauvais conducteurs puisque la probabilité d’avoir une contravention non méritée est fortement diluée. Si par contre le nouvel emplacement préféré de l’auto-patrouille vedette en contraventions de votre municipalité est au coin de votre rue, qui est comble de malheur un cul-de-sac, bonne chance!

Il faut toutefois garder en tête que le policier qui vous tend une contravention est une victime. Il n’est qu’un pion, à la merci d’élus municipaux avares d’argent qui dépensent sans compter et qui n’ont pas la bravoure pour se servir eux-mêmes dans vos poches. Personnellement, j’ai hâte au jour où un candidat à la mairie d’une grande ville demandera une hausse significative de taxes en échange d’une promesse d’exemption de contraventions injustifiées. Du coup, cela permettra aux policiers d’être réellement disponibles au service de la population. Je sais, j’ai des lunettes roses mais c’est si bon de rêver…

D’ici là, tentez de respecter à la lettre toutes les règles du code de la route et ne soyez pas tentés d’y dérober en suivant de mauvais exemples. À titre informatif, un représentant des forces constabulaires qui brûle un feu rouge sur les chapeaux de roues sans autre urgence que celle d’arriver au Tim Hortons plus rapidement que ses collègues n’est pas un exemple à suivre… Je sais, ils étaient vos héros de justesse et justice… Enlevez vos lunettes roses.

Daniel Charette

 





LAISSEZ DAME NATURE EN PAIX

19 12 2010

Elle a certes ses petites sautes d’humeur comme tout le monde, mais elle ne peut pour autant être tenue responsable des accidents de la route. À ce que je sache, un avion est d’autant plus affecté par la météo et délicat à manœuvrer qu’une voiture et pourtant les crashs ne font pas la manchette le lendemain d’une tempête.

Qu’on se le dise simplement : on ne sait pas conduire! La signalisation est si complexe que la presque totalité de la formation des nouveaux conducteurs est basée sur la compréhension et la reconnaissance des divers panneaux plutôt que sur le contrôle d’un véhicule. Je ne remets pas en doute l’importance de reconnaître une voie à sens unique mais de savoir quoi faire avec un volant n’est tout de même pas négligeable…

Je ne reviendrai pas sur la problématique des cours de conduite puisqu’un dossier complet en deux parties se trouve dans les archives mais lorsque l’on constate que les moniteurs de conduite sont des pros de la signalisation mais ne savent pas même ce qu’est le sous-virage ou survirage, ce n’est pas très rassurant.

La vitesse, mes fesses

Cessez donc aussi, fonctionnaires et autres organismes, de nous rabattre les oreilles avec la satanée vitesse. Pas nécessaire d’être un prix Nobel pour arriver à la conclusion que de ralentir sauve des vies. Utiliser le transport en commun aussi pour rester dans la même lignée… Mais ce ne sont là que des façons d’atténuer les effets de la cause première des accidents.

Pour être en parfaite maîtrise de son véhicule, rien ne vaut d’apprendre à en connaître les limites. Pour le faire en toute sécurité et sous supervision de professionnels, le centre Mecaglisse est un exemple du genre et propose des stages d’une journée à partir de 235$ pour les conducteurs de 16 à 25$ ou 325$ pour ceux âgés de 25 ans et plus. Voilà une idée cadeau idéale à offrir à un être cher qui lui permettra de parfaire sa conduite tout en s’amusant.

Joyeuses fêtes et redoubler de prudence sur les routes en ce début d’hiver, en vous rappelant que même si vous savez conduire, ce n’est pas nécessairement le cas de ceux qui vous entourent!

Daniel Charette

 





SEMAINE EN VOITURE HORS DE LA VILLE : BILAN POSITIF!

27 09 2010

Réseau routier mal adapté, échangeurs et viaducs sur le point de s’écrouler, signalisation déroutante et pavé digne du tiers-monde sont toutes d’excellentes raisons pour que Montréal adhère à la semaine sans voitures. Plutôt que d’améliorer les routes afin de faciliter la circulation, il est en effet beaucoup plus facile de pointer du doigt les automobilistes, idéalement jusqu’à ce qu’ils se sentent coupables de leur existence même.

Je vois mal comment les transports en commun actuels pourraient nous permettre de vaquer à nos occupations au même rythme que la voiture nous permet de le faire. Des courses dans deux commerces pas nécessairement situés sur le même quadrilatère, un arrêt au bureau, un saut à l’école pour finalement aboutir au resto est déjà tout un défi à réaliser en se dirigeant d’un point à l’autre en voiture, je n’ose pas imaginer ce que ce serait en métro-bus-métro-taxi-métro-bixi-marche. « Oui? Allo? Comment vous n’êtes plus au resto? Ahhh… c’était hier… »

La semaine dernière donc, j’ai évité la ville plutôt que la voiture. Un peu plus de conversations téléphoniques et de courriels puis du coup les déplacements dans la métropole sont presque devenus facultatifs. Il y a même des restos en banlieue! Avoir su plus tôt… J’aimerais aimer circuler à Montréal. Malgré qu’il comporte plusieurs lacunes, le réseau routier actuel pourrait être utilisé à meilleur escient.

À commencer par les accès aux voies de service de la métropolitaine où il est souvent impossible d’y tourner à plus d’une voie. Lorsqu’une grosse artère en croise une autre, deux voies qui tournent n’est pas un luxe. Mais indiquer uniquement par une flèche sur un pavé noyé de véhicules que la voie du centre n’autorise pas cette manœuvre est beaucoup plus rentable lorsqu’une auto-patrouille est stationnée à proximité.

Une autre astuce est de stationner une voiture de police au milieu dans la voie du centre lorsque celle de gauche mène à l’autoroute et que celle de droite est réservée aux bus et taxis. La congestion et les gyrophares visibles au loin feront croire à un accident et aussitôt une roue engagée dans la voie réservée pour voir au loin, on nous invite à se ranger sur le côté pour la distribution des prix. Il est trop tard lorsque l’on comprend la présence de la voiture de police.

Montréal sans ma voiture? Tout à fait d’accord! Consciencieux comme je suis, j’éviterai même Montréal tout simplement afin d’éviter d’utiliser un transport en commun énergivore ou de polluer le sol des traces de mes chaussures à semelles de caoutchouc. Le maire Tremblay ne voulait-il pas freiner l’exode vers la banlieue? Bonne chance!

Daniel Charette





NISSAN JUKE : LE BON FORMAT?

1 09 2010

Après l’engouement pour les VUS qui battait son plein au tournant du siècle, les consommateurs se tournent du côté des multisegments ou simplement des voitures compactes et sous-compactes. Certains toutefois semblent avoir le besoin de rouler en n’importe quoi d’autre qu’en automobile afin de se sentir un peu plus haut et (à tort) en sécurité.

L’attrait du Juke réside en son format qui en fait un choix presque raisonnable. Nul besoin d’espaces de stationnement hors-norme ni d’une quantité exagérée d’hydrocarbures pour l’utiliser en milieu urbain. Côté design, on peut affirmer qu’il s’agit d’une réussite avec des flancs tendus et une devanture agressive tels que dictés par la tendance. Argument final de Nissan mais pas le moindre : le prix de départ est fixé sous la barre des 20 000$. Nul besoin de contacter une douteuse voyante de 125 ans qui malgré de généreuses cataractes prétend voir clair : les astres sont alignés afin que le Juke soit un succès.

LE GAVAGE AIDE AU RAMAGE

Bien que certaines marques européennes l’utilisent depuis longtemps, le turbocompresseur est encore trop souvent réservé aux véhicules de luxe et aux diesels. Plutôt que d’utiliser un moteur de 2,5L, les ingénieurs ont arrêté leur choix sur un petit 4 cylindres de tout juste 1,6L. Par la magie du turbo par contre, il ne développe pas moins de 188 chevaux ainsi qu’un généreux couple de 177 lb/pi. Disponible avec une boîte manuelle à 6 rapports ou une CVT en version tractée, le Juke AWD est quant à lui est exclusivement livré avec la CVT.

Si la mécanique et la carrosserie sont rafraîchissantes, l’habitacle est lui aussi bien moderne. La présentation est dynamique et la partie inférieure de la console centrale en forme de réservoir à essence de moto et peinte la couleur de la robe extérieure fait sourire. La connectivité Bluetooth en équipement standard est un incontournable lorsqu’on veut concurrencer le Kia Soul, mais la sellerie de cuir optionnelle ou encore l’interface I-CON montent la barre un peu plus haute. Ce dispositif de contrôle dynamique qui accompagne les versions à rouage intégral, permet de choisir entre les modes Normal, Sport ou Eco qui chacun à leur façon sculpte le comportement du véhicule en modifiant les paramètres de sensibilité de l’accélérateur, d’assistance de la direction ainsi que les réactions de la boîte CVT.

Empruntant la plate-forme de la Versa, le Juke fait dans le format de poche. Côté conduite il a une bonne longueur d’avance sur sa petite soeur, mais à l’intérieur le volume est tout de même limité. Si toutefois les places arrière risquent d’être utilisées qu’occasionnellement ou par des enfants seulement, le Juke pourrait très bien répondre à vos besoins. Y compris celui de sortir de la masse.

Daniel Charette





LES CHIFFRES COMPTENT ET RACONTENT

22 08 2010

Quelqu’un a dit un jour : « les statistiques sont à la politique ce qu’est le lampadaire à l’ivrogne, plus utiles pour s’y appuyer que pour éclairer ». Automobile au possible, l’UA n’a aucunement l’intention de publier un contenu à saveur ministérielle, mais lorsque l’on tape sur les ultracontribuables que sont les automobilistes, ça ne peut être passé sous silence.

À l’instar de plusieurs municipalités environnantes, Montréal a abaissé la limite de vitesse à 40 km/h dans plusieurs secteurs. Entre les interdictions de tourner à gauche entre 9 h et 22 h, les voies réservées de 15 h 30 à 18 h 30, les obligations de continuer et les restrictions à respirer, la tâche des conducteurs est plus ardue que jamais. Les embouteillages constants ne risquent d’ailleurs pas de s’améliorer avec des vitesses diminuées, mais tous les moyens sont bons pour faire fuir les gens vers la banlieue…

On clame qu’un piéton fauché à 50 km/h a 70% de chances d’y laisser la vie et que ce chiffre tombe à 25% si l’impact a lieu à 40 km/h. Ahhh les chiffres! Ce qu’on ne nous dit pas par contre, c’est le nombre de décès survenus dans les zones (plutôt tranquilles) où la vitesse est abaissée. On ne sait pas non plus si ces quelques victimes étaient en état de conduire leurs souliers ou étaient des récidivistes de la marche en état d’ébriété. Était-ce des anciens conducteurs oppressés par les contraventions, aujourd’hui sans permis et suffisamment écœurés pour traverser la rue n’importe où en tenant très peu à leur vie? On peut supposer n’importe quoi, mais une chose est certaine : cette opération, comme tant d’autres, apportera beaucoup plus aux coffres de la ville qu’à la sécurité des citoyens.

Au Québec, le nombre annuel de blessés suite à un accident de la route est passé de 6000 en 1945 à 60 000 en 1985. Sans chercher de midi à quatorze heures, on comprend que l’accroissement du nombre de véhicules en circulation est sans doute la première cause de cette accablante donnée. Qu’en est-il alors du nombre de piétons circulant au centre-ville? S’il est croissant, rien ne sert de fouetter les automobilistes…

En aucun cas je ne remets en question la valeur d’une vie humaine ou l’importance de conduire prudemment, seulement je me demande s’il n’y aurait pas plus de vies à sauver ailleurs que sur la route. La qualité de l’air, la sécurité au travail, le tabagisme, les crimes violents… Mais non, on préfère encore concentrer les forces policières sur les gros méchants, contribuables et abrutis de conducteurs. Aurait-on peur de s’attaquer aux gangs de rues?

Daniel Charette





L’EXCÈS D’OPTIMISME DE L’AMATEUR EN MANQUE DE MOYENS

7 08 2010

Si vous ne vous reconnaissez pas vous-même, vous trouverez sans doute que ce qui suit sied parfaitement à un parent ou un ami, qui aux yeux de plusieurs est tout sauf raisonnable en ce qui attrait aux voitures. Ce qui peut avoir l’air de « chercher le trouble » aux yeux de certains, n’est en fait que la seule voie envisageable par certains, dont l’auteur de ces lignes.

Peu importe le budget, des passionnés d’automobile cherchent avant tout la beauté, l’exclusivité, l’agrément de conduite et le luxe au détriment toutefois de la fiabilité et de l’aspect pratique. Jouissant d’une qualité supérieure, il n’est pas rare de voir des voitures de luxe qui ne font pas du tout leur âge. Aucune rouille ni bruits de caisse et habitacle immaculé ne sont pas rares sur des Mercedes qui ont pourtant passé le cap des 150 000km.

J’admire ceux qui restent de glace devant une voiture plus huppée affichée au même prix qu’une japonaise ou américaine certes plus récente mais combien banale. Pour 10 000$, nombreux sont ceux qui achèteront une Honda Civic âgée de 2 ou 3 ans seulement. D’autres, plus audacieux, jetteront leur dévolu sur une BMW de série 3 qui aura facilement 6 ans d’utilisation ainsi que 2 à 3 fois plus de kilométrage à son odomètre.

Que dire de ceux alors qui se portent acquéreur d’une Jaguar S-Type V8 de 10 ans avec 140 000km au compteur? Étant donné qu’il s’agit de ma dernière acquisition, seul le temps me permettra de vous donner un compte rendu valable mais jusqu’à maintenant, j’adore! Le rapport prestige/équipement/prix est incroyable et avec un design aussi intemporel, on se méprend souvent chez les néophytes à croire qu’il s’agit d’un modèle récent. Tandis que je tiens mon volant fermement malgré mes doigts croisés, j’apprécie la balade et je me remercie d’avoir laissé la Civic aux autres.

Daniel Charette





41 000 $ POUR UNE VOLT ÇA VOUS BRANCHE?

29 07 2010

Cette Chevrolet électrique tant attendue sera finalement en vente aux États-Unis pour la somme de 41 000 dollars. Il sera également possible d’en faire la location pendant 36 mois pour 350$ par mois avec 2500$ comptant et un dépôt de sécurité.

Afin d’atténuer les craintes des consommateurs envers cette voiture technologiquement avancée en cette première année de production, GM offre une garantie de 8 ans ou 160 000km sur la pile Lithium-ion. On annonce que cette dernière permettra de parcourir jusqu’à 64km avec une recharge complète. L’autonomie ne s’arrête heureusement pas là et grâce à un petit moteur à essence servant uniquement de génératrice, il sera possible de parcourir 500km supplémentaires en ne consommant que 4L d’essence aux 100 km.

Pour l’instant on ne connaît pas le montant qui sera exigé aux consommateurs canadiens pas plus que l’autonomie de la pile par grands froids. La réclame stipulant qu’il est possible de parcourir 64km avec une pleine recharge est sans doute basée sur une conduite tout en douceur et dans un climat des plus clément. À noter que Nissan proposera dès l’an prochain sa vision d’un véhicule semblable sous l’appellation Leaf. À suivre…

Daniel Charette





BEAUCOUP DE PLAISIR À PEU DE FRAIS

17 07 2010

Oublions un instant les BMW et Porsche de ce monde avec leur coût d’entretien exorbitant. Idem pour les puissantes Américaines si énergivores que votre réfrigérateur risque de ressembler à celui d’un universitaire en fin de session si vous faites l’épicerie après le plein d’essence. Les petites voitures japonaises fiables et robustes sont nombreuses, mais avec un réel comportement sportif que seules des roues arrière motrices rendent possible c’est une autre paire de manches.

Nous avons finalement jeté notre dévolu sur une Mazda MX-5 de première génération. Déjà reconnue pour son agilité de kart ainsi que pour son air féminin, nous avons tenté de mettre l’accent sur le premier aspect au détriment du second. Bien que le moteur 1,8L apparut plus tard aurait été souhaitable, l’exemplaire qui a été retenu respirait la bonne affaire. Bien qu’elle fête cette année ses 20 ans, notre Miata a une forme olympienne, du moins côté moteur, boîte de vitesses et châssis. Les freins n’auraient pas même été en état de ralentir une bicyclette, tandis que la suspension était aussi défraîchie que la peinture. La bonne nouvelle est que ces détails qui auraient de toute façon fait objet d’une révision ont eu une influence sur le prix d’acquisition.

Malgré une garde au sol semblable à celle d’une trottinette, la MX-5 était étonnamment confortable. Suffisamment en fait pour que des ressorts Apex plus rigides et plus courts de 1,5po soient retenus pour s’assurer que le roulis serait réduit au minimum. Puisque les roues dignes d’un BBQ qui faisaient ici office de jantes auraient rapidement atteint leur limite, elles ont été substituées par des Enkei de 17po et chaussées de semelles de 215mm. Disques, plaquettes de performance et étriers neufs aux 4 roues complètent la partie primordiale du projet.

Pour respecter un budget serré, l’augmentation significative de la puissance par l’ajout d’un compresseur a été rapidement rayée de la liste et on s’est contenté de faciliter l’entrée de l’air et la sortie des gaz d’échappement du petit moulin de 1,6L. À ce stade, la peinture ternie par le soleil détonnait avec les jantes et déshabiller la voiture pour la préparation donnait l’occasion d’éliminer un peu de matériel isolant superflu.

Avec un nouveau rouge étincelant, un intérieur rafraîchi et l’ajout d’une chaîne audio moderne, notre MX-5 n’était plus du tout gênante à conduire. En fait, c’est plutôt les propriétaires de BMW ou d’Audi qui devenaient aussi rouges que le roadster après s’être rendus à l’évidence qu’il était impossible de prendre les courbes aussi rapidement que notre puce de 900 kg. Si la puissance est tout de même un peu juste, le levier de vitesses est un plaisir à manier et il est possible de se sortir honorablement d’affaire en poussant dans les tours. Et pour 6000$ clés en main, il serait difficile de trouver plus beau jouet d’été.

Daniel Charette





DES CONS ET DES CÔNES

18 06 2010

L’autoroute des Laurentides comporte des énigmes plus grandes encore que celui du caramel dans la Caramilk. De ce nombre, on compte les sections délimitées de travaux routiers. Il n’y a pas de doute : les nouveaux cônes en pneus recyclés font fureurs. De là à dire qu’ils sont utilisés à bons escients, il n’y a un pas, que je ne franchirai pas…

Depuis quelques semaines, il suffit de s’engager sur la 15 en direction nord pour être confronté à une limite de vitesse de 80 km/h pendant environ 5 km, le tout pour cause de travaux. C’est à mon sens tout à fait normal de réduire sa vitesse lorsque des ouvriers sont à proximité ou que des voies sont fermées. Toutefois ici, ce n’est absolument pas le cas. Tout ce que l’on peut voir ce sont des cônes tout le long de l’accotement et quelle surprise : des auto-patrouilles dissimulées derrière les viaducs. À toute heure du jour ou de la nuit, jamais il n’y a eu de travaux sur ce tronçon. Qui ralentit à 80 km/h lorsqu’il s’agit de panneaux et de cônes qui semblent oubliés ? À croire qu’on nous prend vraiment pour des cons.

Quelques kilomètres au sud à la hauteur de Laval, on passe de 3 à 2, puis finalement à une seule voie et ce dans le chaos total. En effet, la limite de vitesse demeure la même et tout le monde se surprend dans un entonnoir à 120km/h. La logique ? Il n’y en a pas, à moins bien sûr que la Sûreté du Québec ait comme mandat de nous taxer plutôt que de nous protéger.. Mais j’imagine ne seulement pas être en mesure de comprendre la subtilité de leurs interventions : quelle efficacité !

Daniel Charette





DES GOÛTS ET DES COULEURS

11 05 2010

Semblerait que cela ne se discute pas. Pourtant, c’est justement ce dont j’ai envie de discuter et de prendre votre pouls. À la base nous avons tous des préférences de coloris mais lorsqu’il est question d’automobile notre couleur favorite peu parfois être mise de côté. Aussi, une teinte qui sied à merveille à un modèle X peu très bien être un réel désastre sur un modèle Y.

L’orange brûlé est brûlé… En vogue au début des années 2000, cette couleur ne fût qu’un feu de paille. Je ne l’ai personnellement jamais trouvé élégante et revirement de situation, je me suis récemment porté acquéreur d’une Nissan 350Z orange brûlé (rouille métallisé pour les intimes), modèle que je que je trouvais assez ordinaire jusqu’à ce que je l’aperçoive vêtue de cette robe flamboyante.

Et le rouge ? Couleur certes éclatante mais si commune qu’on ne la remarque plus… Pourtant une Ferrari autrement peinte ne semble pas même être une Ferrari. Comme quoi il est nécessaire d’avoir une certaine classe pour porter quelque chose de voyant et audacieux. Dans la même veine, il est difficile de mieux se couvrir de ridicule qu’en étant propriétaire d’une voiture économique jaune serein. Paradoxalement, le jaune est un délice sur une Porsche à mon humble avis…

Reste les blancs, gris de toutes sortes et noirs qui sont des classiques, tantôt élégants, tantôt fades mais jamais bien audacieux. Pour se fondre dans le décor, un beige ou un bourgogne fait des merveilles mais autrement que sur une Corolla ou une Camry je me demande pourquoi on voudrait à ce point être ordinaire.

Le vert est un cas particulier. Considéré comme un des coloris à la plus faible valeur de revente, dans de rares cas il vole la vedette. Pensez seulement à une Aston Martin « British Racing Green »…

Daniel Charette





TEQUILLA, VIHUELA ET SOMBRERO

27 04 2010

Voilà autant d’ingrédients fortement répandus lors de fêtes latines ou fiestas. Malgré la contrastante ambiance d’un concessionnaire automobile avec celle d’un village mexicain baigné de chaleur et de musique, les gens de chez Ford auront le cœur à la fête cet été.

Après bon nombre d’années à voir les clients se ruer vers les salles de montre concurrentes à la recherche d’une sous-compacte alors que la marque à l’ovale ne proposait plus rien dans ce segment depuis la disparition de l’Aspire, voici que débarquera la Fiesta. Son retour en sol américain coïncide avec le lancement de sa sixième mouture. Conçue en Allemagne et très prisée de l’ensemble des européens, elle risque de faire un malheur chez nous. Souhaitons tout de même que nos voisins du pays de l’oncle Sam y trouvent également leur compte puisque la commercialisation pour le seul petit Québec pourrait être hypothéquée si le succès global en Amérique ne rencontre pas les prévisions.

AÏE AÏE AÏE ! AMIGO !

La Fiesta se présente comme une voiture mondiale dans tous les sens du terme. En plus d’être offerte sur tous les marchés, la petite allemande au sang américain sera construite… au Mexique ! À noter que bien qu’une mécanique diesel existe, elle ne sera pas offerte chez nous. Nous ne serons toutefois pas en reste, puisque le petit 4 cylindres à essence de 1,6L promet d’être économique tout en offrant des performances légèrement supérieures à la concurrence. En fait, son comportement général la place d’office dans le peloton de tête en terme d’agrément de conduite, où seule la Fit profite d’un châssis aussi vif mais qui n’est pas mis en valeur dû à des pneumatiques s’apparentant à ceux d’une bicyclette. D’ici à ce que Honda y remédie la Fiesta ne risque rien. Bien que quelques détails des versions américaines restent à confirmer, la Fiesta est offerte en sol européen avec une suspension raffermie et des jantes de 17po. Qui a dit qu’une sous-compacte devait être ennuyante ?

En plus elle a une de ses belles gueules, ne trouvez-vous pas ? À l’instar de la robe, les dessous sont très bien réussis et le tableau de bord est élégant tant par son design que par la qualité de ses matériaux. L’espace est adéquat et on ne pourrait lui en vouloir de ne pas offrir le dégagement de la Versa compte tenu de ses dimensions plus modestes. Si les dossiers de banquette arrière rabattables sont au rendez-vous, il aurait été souhaitable que l’on prenne exemple sur la Fit pour la modularité de l’assise.

Est-elle parfaite cette Fiesta ? Absolument pas ! Mais ses rivales le sont peut-être encore moins. Chose certaine, elle sera incontournable au moment de comparer ce qui se fait de mieux dans cette catégorie où Ford n’avait aucune représentante depuis plus d’une décennie. Voilà qui s’annonce comme un retour en force…

Daniel Charette





DIS-MOI CE QUE TU CONDUIS, JE TE DIRAI QUI TU ES

16 04 2010

À la façon du panier d’épicerie qui en dit long pour certains observateurs sur les habitudes de vie d’un individu, on note quelques constances vis-à-vis des automobiles et de leurs propriétaires. Cet exercice se veut avant tout divertissant et n’est aucunement scientifique, mais vous reconnaîtrez probablement quelqu’un que vous connaissez.

Une personne songée, pesant le pour et le contre risque de faire un choix sage tel une berline japonaise de couleur effacée; beige, bleu marin ou bourgogne. On imagine mal quelqu’un jouer les « m’as-tu vu » à bord d’une Camry de couleur sable…

Une voiture blanche ? Il y a de forte chance d’y retrouver une représentante de la gente féminine qui est friande de cette teinte. Le blanc est d’ailleurs toujours au sommet des ventes. Si la New Beetle détient la mention de « char de femme », la donne change lentement pour la MX-5 ou Miata qui compte de plus en plus d’adeptes masculins.

Outre le modèle de voiture, ses accessoires en disent également long. Lorsqu’une voiture a un aileron caricatural et que la sonorisation et le pot d’échappement sont en constante compétition à savoir lequel des deux émettra le plus de décibels, pas de doute : il s’agit d’un jeune homme en quête de visibilité. Quand les investissements sont plus importants mais aussi plus discrets (certains diront de meilleur goût), probablement que le propriétaire était de la catégorie précitée il y a de ça 10 ans, mais qu’il a conservé son intérêt pour l’automobile.

Abstraction faite des plus récents modèles, les Camaro et Mustang plus anciennes semblent toujours être les véhicules de prédilection des quelques fiers porteurs de moustache qui n’ont toujours pas décrochés en 2010. À l’opposé, une Hyundai Accent ou une Yaris arborant des autocollants fortement colorés dans la lunette arrière, risque fort d’être la propriété d’une collégienne ou jeune universitaire.

Daniel Charette





LA F1 DE RETOUR À MONTRÉAL, ÇA VOUS FAIT QUOI?

17 03 2010

Les avis semblent partagés. Si bien, que je pose de plus en plus souvent la question aux gens que je rencontre. Il y a et aura toujours des mordus comme des détracteurs, mais je me questionne plutôt sur la masse. Les mêmes qui suivaient religieusement cette discipline au moment où Jacques Villeneuve a connu son heure de gloire et qui ont lentement décrochés.

Pas surprenant que l’intérêt ait diminué d’année en année avec un spectacle de plus en plus dénué de surprises. Les gens se sont blasés de voir des voitures hautement sophistiquées mener une lutte technologique depuis les puits plutôt qu’une bataille d’adresse entre les pilotes derrière le volant. Voilà pourquoi revenir après un an d’absence au même moment que plusieurs modifications aux règlements risquent d’hausser le niveau d’action est peut-être exactement ce qu’il fallait.

Parmi les nombreuses modifications, notons que les arrêts pour ravitaillement en carburant sont désormais choses du passé. Fini alors les stratégies dans les puits où les meilleurs équipements primaient, comme c’était le cas aussi pour les dispositifs servant à soulever les voitures qui devront maintenant être manuels. Les voitures, qui seront plus lourdes à cause du surplus de carburant, subiront également une cure d’amaigrissement du côté des pneumatiques. L’adhérence en sera affectée et contrairement aux chronos, le spectacle risque d’en profiter.

Alors, donnerez-vous une autre chance à la F1 de vous river à votre petit écran, ou mieux encore aux estrades du circuit Gilles Villeneuve ?





LE SUPERCAR QUÉBÉCOIS PRÉSENTÉ À TORONTO

3 02 2010

Après un lancement en sol européen qui a avorté à la dernière minute l’été dernier, cette super-voiture a posé les roues au célèbre Barret-Jackson en janvier dernier. Encore méconnue de plusieurs, elle sera exposée au salon de Toronto du 12 au 21 février.

Le projet a débuté en 1995 sous le nom de High Tech Toy, qui est aujourd’hui à l’origine du nom de la firme, soit HTT Technologies. Avec dans la mire les plus prestigieuses marques européennes, M. Chartrand avait l’intention de greffer une mécanique de plus de 1000 chevaux à sa création. Une version de 1300 chevaux n’est pas écartée, mais pour l’instant la Pléthore LC-750 verra le jour, comme son nom l’indique, avec une mécanique de 750 chevaux. Nul besoin de préciser que malgré cette mécanique en deçà des aspirations initiales, la puissance ne fait pas défaut. Pour l’avoir vu rouler je vous assure qu’elle n’en met pas simplement plein la vue, mais aussi plein les oreilles. S’il a été impossible d’en prendre le volant, c’est tout simplement qu’il s’agit d’un exemplaire de préproduction, celui même qui s’envolera pour le lancement outre-Atlantique.

Trois fois plutôt qu’une

À Luc Chartrand s’est joint en cours de route Carl Descoteaux en 2003 puis en 2006, Sébastien Forest. Avec leur passion de l’automobile, leur foi en le projet et leurs démarches auprès des organismes gouvernementaux pour obtenir du soutien financier, ils ont contribués à ce que le projet voit le jour. Malgré le climat économique incertain, plusieurs personnes ont déjà manifesté leur intérêt afin d’acquérir l’un des premiers exemplaires de ce bolide qui se détaille à 395 000$ canadiens. Pour ce prix, on est en droit de s’attendre non seulement à de l’exclusivité, mais à une puissance élevée et une relative fiabilité. Si le poste de pilotage central avec ses 2 places arrière de chaque côté du conducteur rappelle la Mc Laren F1, le coeur de la bête est un peu moins exotique. On a retenu les services du V8 LS9 de la Corvette ZR1 qui est passablement remanié afin d’en extirper 750 chevaux et 655 lb/pi de couple. Ce moteur, louangé pour ses prestations dans la plus puissante des Chevrolet jamais construite siège ici en position centrale arrière. Il y a fort à parier que la conduite de la Pléthore est une expérience assez spéciale qui met en contact de près avec la mécanique, ce qui est sans doute le but de l’exercice de toute façon.

Près du but

Il y aura bien un peu de peaufinement à faire d’ici la livraison des premiers exemplaires au public mais on voit déjà le sérieux de l’affaire. Cette voiture a été présentée à une poignée de journalistes québécois qui se sont déplacés aux locaux de l’entreprise à St-Eustache tandis que l’équipe s’affairait à terminer la voiture à temps pour le salon de Francfort, bien que ce ne se soit pas passé comme prévu. C’est donc avec sourire que j’ai assisté à ces quelques tours de roue et à certains ajustements de dernière minute. Un embrayage récalcitrant a empêché Luc Chartrand de nous faire une juste démonstration du potentiel de sa voiture. Plus cocasse qu’alarmant, la portière gauche a refusé de s’ouvrir au moment où il allait sortir du bolide, mais compte tenu de la position de conduite centrale il s’est extirpé sans effort par la portière droite.

Avec une carrosserie en fibre de carbone et une cage de sécurité en chromoly, la Pléthore devrait aisément passer les tests de collisions préalables à sa mise en marché. Encore quelques heures de travail et ce rêve québécois sera réalité. Notre belle province sera peut-être bientôt citée de par le monde pour cette voiture d’exception. Longue vie à la Pléthore!

Daniel Charette





TOYOTA DANS LES SOULIERS DU GÉNÉRAL?

27 01 2010

Quelques années sont passées depuis que Toyota a ravi le titre de numéro mondial à GM. De cette époque pas si lointaine, on se souvient que le géant américain se trouvait plus souvent qu’à son tour sous le projecteur, mais rarement pour recevoir des éloges. Et si l’histoire se répétait ?

C’est sans doute le risque d’être sur la première marche du podium : le meilleur n’a simplement pas droit à l’erreur. Il ne serait pas souhaitable par exemple pour une compagnie comme Volkswagen de se retrouver au sommet, puisque qu’avec des ennuis nettement supérieurs à ceux de Toyota ce ne serait qu’une question de mois, voir de semaines avant qu’elle dégringole les échelons.

Si la firme d’Hiroshima est à blâmer, c’est peut-être justement parce que sa popularité ne tient qu’à la sacro-sainte fiabilité de ses produits. Avec un peu plus d’âme dans leurs voitures, les clients seraient peut-être mordus de la marque et pardonneraient plus facilement quelques incidents isolés. Ne soyons pas dupes,  les propriétaires actuels sont ceux qui n’ont aucun coup de cœur automobile et qui font des boutons à la simple pensée d’avoir à en magasiner une ou de mettre les pieds dans un garage. À l’inverse, parlez à un heureux propriétaire de « Béhème » qui oublie le goût salé de certaines réparations aussitôt qu’il reprend le volant…

Dans la même veine, si j’ai horreur de faire l’épicerie et que je suis tout à fait intolérant, je n’achèterai pas d’aliments complexes qui me compliqueraient la vie. En jetant mon dévolu sur des biscuits soda et des conserves pour découvrir les premiers en miettes et les secondes périmées, je connaitrais la misère d’un propriétaire de Toyota actuellement. Heureusement pour moi, j’aime manger… et encore plus conduire !

Daniel Charette





UNIS POUR SAUVER SON PERMIS

3 01 2010

Ça sonne la propagande je l’admets, mais rassurez-vous; il n’en est rien. Il est question ici de se rassembler pour contrer un fléau qui nous coûtes de plus en plus cher: les « pièges à tickets ». Jamais nous n’avons été frappés aussi durement par ces taxes déguisées depuis l’interdiction des cellulaires, l’apparition des photos-radars et les nouvelles limites de 40 km/h qui gagnent en popularité. La solution? Joindre une communauté grandissante qui se nomme Trapster.

Trapster fonctionne à l’aide d’une application GPS qui s’installe sur la plupart des téléphonnes intelligents (Blackberry, iPhone, Palm, HTC, etc…). Il permet aux utilisateurs d’inscrire des alertes au piège sur la carte pour informer tout les concernés. Tandis qu’on songe à interdire complètement le cellulaire très bientôt et d’abaisser la limite d’alcoolémie légale à 0.05, toutes les raisons seront bonnes pour perdre quelques centaines de dollars et surtout plusieurs points ici et là. Plus vous roulez, plus vous y êtes exposés… au nom de la sécurité il semblerait. Bref, si vous décidez qu’assez c’est assez et qu’en 2010 vous ne vous ferez pas prendre, gonflez les rangs de Trapster. Le programme est clair, facile d’utilisation et les alertes sont personnalisables. On peut définir la distance à laquelle on désire être averti d’un piège et même opter pour l’alerte sonore qui peut être retransmise via votre système audio au moyen de la technologie Bluetooth.

En fait tout est en place pour que ce soit une grande réussite, tout ce qu’il manque à l’heure actuelle est un nombre accru d’utilisateurs pour permettre des informations en continu. L’inscription est non seulement simple et rapide mais tout à fait gratuite. Vous trouverez toutes les informations à l’adresse suivante: http://www.trapster.com/

Bonne année et bonne route!

Daniel Charette





N’EÛT TT DE SON BEAU DERRIÈRE…

26 12 2009

Malgré certaines histoires d’horreur entendues dans mon entourage, j’ai usé d’audace au printemps dernier. Cela n’arrive qu’aux autres que je me suis sans doute dit et avec la tête dans le sable, je me suis porté acquéreur d’une Audi TT de première génération. Avec un groupe propulseur robuste issu de modèles de grande série de Volkswagen, j’étais assez optimiste en ce qui attrait au rendement et à la fiabilité de ce kart de la route aujourd’hui devenu accessible.

Six mois et 20 000 kilomètres se sont écoulés depuis. Le plaisir de conduire est toujours au rendez-vous et ce joyeux bolide est toujours aussi amusant à conduire. En fait, jamais je n’ai possédé une voiture qui est à ce point une extension de moi-même et qui me va comme un gant… sur mesure de surcroît. Toutefois, j’ai chèrement payé ce plaisir en entretien et en réparations malgré l’excellente condition du véhicule au moment où je l’ai acheté.

Les imprévus ont non seulement été nombreux mais se sont rarement conclus par un déboursé à moins de 4 chiffres. À chaque fois, je me dis que c’en est assez et qu’il est grand temps de vendre ce jouet… jusqu’à ce que j’en prenne à nouveau le volant et que s’envole l’idée de m’en défaire. Même en cette froide saison, l’agrément est au rendez-vous grâce à toutes les commodités prodiguées par le luxueux et intime habitacle mais surtout grâce au très efficace système Quattro qui transforme les routes enneigées en terrains de jeu.

L’Audi TT a un charme fou. À la manière d’une plantureuse starlette aux milles caprices, on lui pardonne à tort tous ses défauts pour les moments de plaisir intenses qu’elle nous fait vivre. Il est primordial de prévoir un bon coussin avant de s’en amouracher sans quoi la tirelire risque d’y passer.

Daniel Charette





ACHÈTEREZ- VOUS AMÉRICAIN?

5 12 2009

Avec les récents déboires de l’industrie automobile, certains consommateurs qui étaient jusqu’ici fidèles aux produits de chez nous décident d’aller voir ailleurs. À l’opposé, d’autres accordent une seconde chance à un de ces manufacturiers en achetant un produit d’ici afin de soutenir notre économie.

Si les 3 grands d’autrefois se sont assis trop longtemps sur leurs lauriers, les japonnais et coréens en ont profité pour peaufiner leurs produits. Dans certains cas, le vent semble avoir tourné, Ford étant sans doute le meilleur exemple. La nouvelle Fusion, qui n’a pas usurpé son titre de voiture de l’année selon plusieurs publications, de même que la Fiesta qui débarquera prochainement méritent considération. La marque à l’ovale bleu fait des pas de géant pour rattraper le temps perdu, tandis que chez certains constructeurs d’orient la qualité n’est pas toujours à la hauteur de leur réputation.

Chez GM, on semblait sur la bonne voie aussi avec un grand ménage des trop nombreuses bannières, mais suite au coup de pouce financier des gouvernements certaines transactions sont remises en question, comme quoi il est difficile de se défaire de ses vieilles habitudes. Chrysler qui est fortement ébranlé, doit tenir bon jusqu’à l’arrivée de nouveautés dérivées de modèles Fiat, mais pas avant 2011.

De bonnes valeurs et des offres alléchantes seront-elles suffisantes pour vous inciter à acheter de ces manufacturiers chez qui les monstrueuses dépenses en salaires grugent un budget que le consommateur préférerait voir alloué en recherches et développements?

Daniel Charette





QUAND LA CRÉTINERIE PREND LES COMMANDES

25 11 2009

Je ne vous apprendrai rien ici : certains usagés de la route n’ont pas même le quotient intellectuel d’un bâtonnet à café. Sans généraliser, on remarque que certains type de conducteurs sont plus sujets à commettre des actes dénués d’activité neurologique. Voyons de plus près ceux dont il faut se méfier.

On compte notamment certains jeunes hommes écervelés et des jeunes femmes insécures, mais je ne leur en tient pas rigueur : ils sont en apprentissage et comme j’ai écris récemment, ce qu’on leur a enseigné dans les cours de conduite n’est pas une garantie de compétence. Par contre, ceux pour qui je n’ai aucune sympathie sont ceux qui malgré plusieurs années de conduite, n’ont toujours pas compris l’utilité d’un clignotant par exemple. Comble du malheur, ces gens sont souvent les mêmes qui tournent en double sans même regarder s’ils coupent quelqu’un qui arrive sur l’artère parallèlement à eux. Plutôt que d’apprendre à conduire, j’ai remarqué que ces pauvres individus adoptent plutôt la solution facile, soit conduire un gros véhicule afin que les autres leur cèdent le passage.

Ce matin, au volant d’une diminutive Audi TT, j’ai été victime d’un des derniers spécimens d’homme de Cro-Magnon ayant survécu à l’ère moderne. Il se véhiculait au moyen d’une camionnette Ford F-150 et a soudainement vu en ma voiture une proie de choix pour faire démonstration de la virilité artificielle que seul son camion peut lui procurer. À trois reprises il a accéléré, pied au plancher, comme le lui dictait son unique cellule, pour ensuite freiner dans un crissement de pneus juste avant d’entrer en contact avec mon pare-chocs arrière. Lorsque la voie à ma gauche s’est libérée, il en a profité pour venir à ma hauteur et tenter de me plaquer, rien de moins. Malheureusement pour ce conducteur de  »Big Foot » en manque de sensations, la cible était beaucoup trop agile et l’a évité sans problème.

Bien fait pour lui qu’il ait terminé sa course en biais de la route sous le regard moqueur des passants, mais s’il aurait réussit à causer un accident? Il est de notre devoir de citoyen de prendre le numéro de plaque du véhicule en question lorsque nous sommes témoins d’un événement de la sorte. Votre poste de police municipal pourra intervenir auprès de l’individu écervelé. Parfois ces personnes se croyant au-dessus de tout poussent même l’audace à rouler sans permis… la saisie de leur véhicule serait alors une bonne nouvelle pour tout le monde.

Daniel Charette





ÉCHAPPÉ BELLE

20 11 2009

En revenant aujourd’hui d’un événement dans la région de Muskota en Ontario, j’ai eu droit à mes premiers flocons de l’hiver. L’émerveillement de cette première neige s’est lentement dissipé au fur et à mesure que la grosseur et la quantité des flocons augmentaient. Plus qu’une fine couche glissante, il était question d’une accumulation formant un monticule entre les roues et il devenait difficile de conserver une bonne trajectoire.

À la sortie d’un virage, du rouge a soudainement attiré mon attention dans cet univers tout blanc. J’ai fait demi tour pour découvrir qu’il s’agissait d’une voiture qui avait quitté la route. La jeune conductrice était à côté de sa voiture à se demander ce qui venait de se passer. Fort heureusement, elle était aussi saine et sauve qu’inexpérimentée, ce qui n’est pas peu dire.

Les traces dans la neige indiquaient que ses roues étaient bloquées et que la voiture roulait trop rapidement pour pouvoir négocier le virage dans ces conditions. J’ai donc pris à bord Kelsey pour la conduire dans la ville suivante puisque nous étions en plein coeur du Parc Algonquin. J’en ai profité pour lui inculquer quelques notions de conduite puisqu’elle était, contre toute attente, en pleine forme.

Il serait utile pour les jeunes conducteurs qui font leurs premières armes avec l’hiver, de comprendre et d’expérimenter la perte de contrôle et les dérapages. Un peu de pratique dans un terrain vague enneigé pourrait éviter, lorsque le moment sera critique, de se poser la question : «bon ça glisse, je fais quoi?». Même si l’Ontario n’a pas emboîté le pas au Québec concernant les pneus d’hiver, j’ai convaincu la jeune conductrice de s’en procurer d’ici peu.

Drive safe Kelsey!





QUI ENSEIGNE LA CONDUITE?

15 11 2009

Si la question était «qui devrait avoir le droit», la réponse serait bien différente mais pour l’instant, quiconque détenant un permis de conduire régulier valide peut enseigner la conduite automobile. Vous avez sans doute quelqu’un dans votre entourage qui est d’un naturel distrait, qui n’a pas des réflexes particulièrement vifs et qui a déjà quelques accrochages à son actif. Cette personne travaille possiblement pour une école de conduite. Elle devra bien sûr réussir une évaluation pour se voir délivrer une carte de la ligue de la sécurité routière du Québec, mais plusieurs moniteurs travaillent déjè depuis plusieurs mois au moment de subir leur évaluation.

Il est inutile de chercher de midi à cinq heures, si n’importe qui enseigne c’est simplement parce que le salaire offert pour mettre sa vie en danger aux côtés de conducteurs novices est tout ce qu’il y a de plus ridicule. Les rares répondants à une offre d’emploi de ce genre à un taux horraire variant entre 9$ et 11$ sont donc engagés sur le champs tant ils sont peu nombreux. Cette même difficulté à trouver du personnel au minimum ponctuel et prêt à travailler avec une clientèle pas toujours facile, rend plutôt improbable leur mise à pied.

Dans l’exercice de mes fonctions de moniteur de conduite, j’en ai entendu de toutes sortes. Comme les élèves sont autant que possible cédulés avec la même personne pour leurs 12 sessions, c’est au moment d’enseigner à des élèves ayant débutés avec quelqu’un d’autre que l’on découvre que ça ne tourne pas rond. J’ai vu une élève qui roulait sous la limite de vitesse dans la voie de gauche dans une zone de 90 km/h pourtant sans dépasser aucun véhicule. Au moment où l’incourtanble se produisit, soit qu’un autre véhicule se soit collé à notre pare-chocs arrière afin que l’on se range à droite comme il se doit, mon élève a… freiné! Elle m’a ensuite expliqué que son moniteur habituel lui a enseigné de rouler dans la voie où elle se sent à l’aise et qu’advenant qu’on lui collait aux fesses, de simplement freiner pour inviter la personne à la dépasser… dans ce cas-ci par la droite!?!

Un autre étudiant a bien failli coûter la vie à une collègue lorsqu’il a accéléré en criant lorsqu’un feu de circulation est passé au jaune. Selon les directives de son moniteur habituel, il s’agit de la bonne chose à faire, en autant que l’on crie très fort pour avertir les gens avoisinants de notre manoeuvre. J’ai rarement entendu de telles absurdités et croyez moi il y en a plusieurs de cet ordre. J’ai tenté de corriger la situation en demandant à l’employeur de former les moniteurs à enseigner des notions programmées à l’avance et de s’en tenir là. J’ai même proposer de concevoir le plan de cours et de faire la formation, mais le budget fait défaut. Réprimander les fautifs est également hors de question considérant la pénurie de main d’oeuvre.

Un cours obligatoire oui, mais pour les moniteurs avant toute chose. Les salaires devront être décents et par conséquent les frais demandés aux élèves augmenteront. La société d’assurance automobile pourrait également coordonner les programmes. Avant de s’abattre sur les cellulaires qui déconcentrent les automobilistes, peut-être serait-il plus avantageux de mettre l’accent à former de meilleurs conducteurs qui seraient moins sujets à être dérangés par leur environnement.

Daniel Charette





LES ÉCOLES DE CONDUITE, DU PAREIL AU MÊME?

9 11 2009

Avec un réseau routier beaucoup plus achalandé qu’auparavant et de la signalisation en quantité industrielle, il appert que les automobilistes doivent être bien éduqués. Les cours de conduite obligatoires se retrouvent donc sous le feu du projecteur comme moyen d’uniformiser les habitudes de conduite des nouveaux conducteurs. En effet, si tout le monde conduisait de la même façon et sécuritairement cela ne pourrait être que bénéfique. Toutefois, il est d’une importance capitale que l’enseignement soit de qualité et soit dans tous les cas basé sur les même règles, alors que ce n’est pas toujours le cas.

Au cour de la dernière année, je me suis donc prêté au jeu de moniteur de conduite au sein de deux écoles concurrentes parmies les plus connues, afin de mieux comprendre les engrenages de l’enseignement de la conduite automobile. Tout d’abord, les écoles de conduite sont des entreprises privées qui n’ont aucun lien avec la société d’assurance automobile du Québec. Le matériel pédagogique diffère d’ailleurs d’une banière à l’autre. Certains documents sont rédigés par des moniteurs de ces écoles de conduite et ne sont soumis à aucune autre approbation que celle de l’entreprise. Bien entendu le contenu se ressemble, mais n’est pas identique.

Il en est de même pour les moniteurs, qui sont formés à même la compagnie pour laquelle ils travaillent. Cette formation va parfois d’un cours théorique suivi de plusieurs dizaines d’heures d’observation sur la banquette arrière pendant qu’un moniteur expérimenté enseigne à ses élèves, à la simple énumération des règles de l’école avec la remise d’une première liste d’élèves et de la clé d’une auto-école. Pourtant, après 12 séances, tous les élèves reçoivent la même attestation. Ce document leur permet d’accéder plus rapidement à leur permis de conduire probatoire, soit à 16 ans et 8 mois au lieu de 17 ans. Cette différence de quatres mois est d’ailleurs la principale raison pour laquelle les adoslescents suivent un cours qui n’est pourtant pas encore obligatoire.

Je reviendrai sous peu avec les détails règlementant l’enseignement de la conduite automobile, ainsi que les méthodes utilisées. Si les élèves assimilent généralement bien, encore faut-il qu’ils assimilent les bonnes notions!

Daniel Charette





AUDI : VICTIME DE FACEBOOK

6 11 2009

Un concours bidon circule présentement sur le populaire site de réseautage. Aussitôt que j’ai reçu une invitation pour me joindre à un groupe nommé :  »Une Audi TT pour un membre de Facebook », je me suis demandé qui pouvait bien tomber dans le panneau. Et bien il semble que plus de 2500 personnes y croient à l’heure actuelle et le nombre ne cesse de croître.

La réclame va comme suit:  » Audi, qui éprouve de la difficulté à écouler ses stocks, offre une TT à un membre de Facebook pour publiciser la marque… » et on peut lire les commentaires de chacune des personnes ayant joint le groupe en croyant avoir une chance de gagner une voiture.

Audi le confirme, il s’agit bel et bien d’un canular. Si la marque aux anneaux n’a aucune difficulté à vendre ses voitures, cet événement démontre aussi qu’un grand nombre de personnes rêvent d’en posséder une. La vigilence est toutefos de mise et plus que jamais lorsque cela semble trop beau pour être vrai.






PLEIN LE DOS

27 10 2009

Je ne trouves pas notre réseau routier particulièrement lisse, mais on s’y fait et on apprend à zigzager pour ne pas perdre des pièces de notre voiture dans certains cratères que l’on retrouve un peu partout sur le bitume. Déjà que les imperfections se multiplient, la nouvelle tendance est maintenant d’en créer quelques unes de plus avec le mince budget accordé à l’entretien de nos routes.

En effet, sur certaines rues déjà dignes du tiers-monde par leur piètre condition, on s’affaire à ajouter quelques dos d’anes. Je ne comprends pas tellement la logique et je ne crois pas du tout aux grandes réclames de  »ralentissez, la vitesse tue » puisque je ne me rappelle pas la dernière fois que j’ai vu un accident dans une petite rue résidentielle. Si l’on tente de pousser à bout les automobilistes afin qu’ils délaissent leur voiture pour le transport en commun, il faudrait commencer par offrir un tel service car les quartiers résidentiels de banlieues ne sont pas fréquentés par les autobus.

D’ici là, ces obstacles ont plutôt un effet pervers puisque non seulement ils obligent les voitures à pratiquement s’immobiliser pour ensuite réaccélérer et donc polluer davantage. Qui plus est, à regarder l’état de la peinture jaune sur ces monticules on se doute de la condition des systèmes d’échappement et d’antipollution des véhicules qui passent par là puisque ce sont les premières composantes d’un véhicule à heurter les obstacles. À nos élus: faites-donc boucher les trous avant de faire construire des bosses.

Daniel Charette





PAS CLAIR POUR TOUT LE MONDE

20 10 2009

Je me suis récemment émerveillé d’apercevoir près de chez moi sur un boulevard fort achalandé, pas moins de 11 affiches arborant la flèche blanche sur fond noir, indiquant qu’il s’agit d’un sens unique. Il était nécessaire d’être très clair puisqu’il est impossible de voir au moment de s’engager dans cette direction qu’un kilomètre plus loin il n’y a plus qu’une voie pour cause de travaux. Les malheureux qui s’y aventurent tout de même doivent rebrousser chemin après un kilomètre, sans compter qu’ils nuisent grandement à la circulation déjà pénible des véhicules circulant dans le bon sens.

Le lendemain, il n’y avait plus que 5 panneaux de sens unique malgré que les 11 de la veille étaient encore insuffisants. J’ai été témoin d’une incroyable cohue, où une dame agée pris en contre-sens était victime de la rage d’un autre automobiliste. Un peu plus tard d’autres véhicules ont eu un léger accrochage au même endroit. Au poste de police, on a répondu être conscient du problème mais ne pas avoir d’effectifs à envoyer sur place pour corriger le tir.

Curieusement, à quelques centaines de mètres de là sur un boulevard perpendiculaire, 2 auto-patrouilles étaient débordées à remplir des contraventions pour tous ceux qui ne ralentissaient pas à temps au moment où la limite de vitesse passe de 60 à 50 km/h. Protéger et servir?

Daniel Charette





QUAND LA PRÉVENTION FRISE LA PROVOCATION

3 10 2009

Les avertissements sont de ce monde puisque ce monde est tout ce qu’il y a de plus imparfait. Toutefois je doute de la pertinence de certaines de ces réclames qui tiennent plus du ridicule. On s’est habitué à voir ces affiches et elles font partie du décor, mais prenons le temps de les interpréter à nouveau.

Comment vous sentiriez-vous dans un restaurant où l’on vous préciserait de faire attention pour ne pas déféquer sur le sol car cela risquerait d’incommoder les autres clients? Probablement suis-je susceptible, mais je tournerais les talons et ne remmettrais jamais les pieds dans ce restaurant merdique.

Pourquoi serait-il alors tout à fait normal de préciser à tous les usagers de la route qu’il y a un enfant à l’intérieur d’un véhicule? Les affiches de  »bébé à bord » sont pour moi une insulte puisque les conducteurs de ces véhicules semblent croire que sans celles-ci les autres automobilistes s’en donneraient à coeur joie de causer des accidents. Combien d’entre vous se lancent à toute allure en direction d’un véhicule afin de le heurter violemment mais se ravisent au dernier instant à la vue d’une de ces affiches? Au contraire, si ces gens tiennent à la sécurité de leur progéniture, ils devraient commencer par dégager leur lunette arrière de ces appendices qui obstruent la visibilité.

Le plus aberrant est que bon nombre des utilisateurs de ces avertissements ont eux même une conduite dangereuse. J’ai récemment rencontré sur mon chemin une mini-fourgonnette portant la mention anglophonne  »baby on board » qui roulait 90km/h complètement à gauche sur une autoroute à 3 voies. Après 2 appels de phares pour l’inviter à se ranger et aucune réaction, j’ai donc doublé le véhicule par la voie du centre, pour recevoir au passage un regard empreint de haine de la part de la conductrice.

Malheureusement, je n’avais pas avec moi mon affiche pour rappeller à cette dame de ne pas déféquer sur le sol si un jour elle venait chez moi.

Daniel Charette





Lettre à la SAAQ

7 07 2009

Bonjour,
j’ai eu une audience ce soir pour un constat de cellulaire au volant. Je ne craignais aucunement mon jugement puisque je parlais bel et bien au cellulaire, mais …avec un main-libre! Ma voiture est équipée d’une chaine audio avec dispositif bluetooth intégré. Je me suis donc présenté en cour avec le mode d’emploi de ma chaine stéréo, mon blacberry qui est configuré pour connexion automatique avec ma voiture ainsi que la télécommande de mon système audio, laquelle me permet de prendre ou rejeter un appel ainsi que de faire défiler ma liste de contacts à l’écran.

Malheureusement pour moi, le juge qui semblait avoir plus d’un siècle, a une interprétation toute particulière de la loi: un appareil  »muni d’une fonction téléphonique » comme le dit la loi, comprend selon ce dernier, la télécommande de ma chaine audio! Je lui ai expliqué que  »fonction cellulaire » veut dire un appareil qui peut se connecter à un satellite tel un portable ou un blackberry, mais il n’a rien voulu entendre. Il m’a répond que le fait de tenir en main la manette de ma chaine audio qui elle contrôle mon cellulaire qui est dans mes poches…me rend COUPABLE!

N’y a-t il pas une loi empêchant un juge de dire n’importe quoi? D’ici là je ne mangerai plus de pomme dans ma voiture, de peur qu’on m’apprenne qu’il s’agit d’une arme (sic).

P.S. Étant chroniqueur automobile et ayant déjà abordé à maintes fois le sujet des cellulaires au volant, le juge s’est même permis l’audace de me dire qu’il venait de m’apprendre quelque chose sur cette loi que je connais très mal selon lui.

Je songe aller en appel de cette décision ingrate. Pourriez vous me fournir la preuve écrite qu’une télécommande de chaîne audio n’est pas un dispositif à fonction téléphonique?

Merci.





L’AUTOROUTE 6/49

23 11 2008

Les présentes élections me rappellent qu’il y a moins de deux ans, cela m’inspirait un blogue sur le fait qu’aucun des chefs n’avait alors crû bon d’envisager l’amélioration de notre réseau routier. Finalement, les chantiers ont poussé un peu partout sur les voies rapides, signe que le bitume sera bientôt tout neuf. Maintenant qu’une crise économique est à nos portes et que même l’environnement est relayé aux oubliettes, qu’en sera-t-il des travaux en cours?

Le gouvernement au pouvoir semble avoir déjà résolu le problème en ressortant une bonne vieille recette qui fonctionne à tout coup. Comment soutirer encore un peu plus d’argent à un peuple déjà surtaxé sur tout? Les contraventions! Le scénario est le suivant : à l’endroit où seront entrepris des travaux, on dispose quelques cônes et autres bricoles de couleur orange, accompagnés d’un panneau de vitesse maximum à la baisse. Puisqu’il n’y a pas vraiment de construction, rares sont les automobilistes qui lèvent le pied et une fois quelques milliers de billets distribués, on peut entamer les travaux. Après quelques semaines à surprendre des véhicules à 120 km/h dans une zone de 80 km/h, il est évident que les gens du coin se passent le mot et qu’il n’y a plus que les gens qui ne sont pas familiers avec le secteur qui se font prendre.

L’été dernier, quelqu’un a eu un éclair de génie pour pallier à l’essoufflement de cette tactique. C’est sur l’autoroute 640, qui risque d’ailleurs d’être rebaptisée 649 depuis, que l’on a décidé après quelque temps de changer à nouveau la limite de vitesse qui était de 80km/h au lieu de 100 km/h, pour une limite de 50km/h! C’est simple, mais il fallait y penser. Même les habitués n’y ont vu que du feu, votre humble serviteur étant un de ceux-ci. Alors que je croyais rouler à 90km/h dans une zone de 80km/h, je n’ai pas cru bon de ralentir à la vue de l’auto-patrouille, qui n’a pas hésité à partir à mes trousses afin de me coller un billet pour ma vitesse de 88km/h dans une zone de 50km/h.

Je l’ai déjà mentionné, mais je tiens à le rappeler : il s’agit non seulement d’une autoroute, mais il n’y s’y trouvait aucun travailleur. D’une part, je plains les non-initiés qui ont dû se faire pincer à 115 ou 120 dans cette même zone de 50, mais ce n’est rien en comparaison de ceux qui tomberont dans le piège le jour où la vitesse sera limitée à 30 km/h sur nos voies jadis «rapides».





Mauvaise volonté

17 09 2008

Tandis que les incitations à faire des gestes pour l’environnement fusent de toutes parts, il y a une grave lacune du côté de la société d’assurance automobile du Québec. Malgré qu’on nous demande d’utiliser le transport en commun, de faire du covoiturage, de marcher ou prendre le vélo, pour diverses raisons ces solutions peuvent ne pas nous convenir. En tant qu’adulte responsable qui tient à faire sa part pour la planète, l’idée m’a traversé l’esprit de mettre, du moins pendant la saison estivale, mon amour des voitures de côté et de m’initier au monde des deux roues. Voilà un moyen de transport individuel à faible consommation et qui peut être garé pratiquement n’importe où. Alors que je m’attends à une sorte de tape sur l’épaule pour vouloir commettre un tel geste, car je préfère franchement les voitures aux motos, je me rends compte qu’en réalité la SAAQ, ou plus simplement notre gouvernement provincial, tente de me dissuader de poser un tel geste.

 »Bonjour, je viens de décider d’être à la merci de dame nature et de mettre le côté pratique aux oubliettes en posant un geste responsable : je veux immatriculer une moto… » Malheureusement, le certificat d’immatriculation (valide seulement 6 mois par année) est offert à un prix rendant complètement inutile la consommation de fibres. À cela s’ajoutent les assurances qui sont également exagérées pour finalement me faire réaliser que je n’ai pas les moyens de faire ma part. Si le gouvernement avait réellement une conscience écologique, il mettrait sur pied une grille de tarifs plus raisonnables pour les motos. Un compromis serait d’abaisser le coût d’immatriculation des motos de faibles cylindrées qui ne sont pas ultrasportives, ce qui permettrait de séparer le clan des dangereux qui font des acrobaties stupides sur les routes publiques des utilisateurs consciencieux à la recherche d’un moyen de transport économique. Simplement pour cela il faudrait que la SAAQ accepte, du moins jusqu’à ce que le nombre de motocyclistes augmente, de perdre un peu d’argent, ce qui est inconcevable pour une société à but lucratif (sic).

La prochaine fois que l’on tentera de me sensibiliser au transport en commun ou de me faire sentir mal parce que je n’ai pas le droit de rouler sur la 15 dans la voie de gauche à l’heure de pointe seul dans ma voiture, je n’aurai aucun remord : j’ai bien voulu avoir une moto et ce n’est pas moi qui soit de mauvaise volonté.





Un été chargé

27 08 2008

Marie-France Thivierge

Photo: Marie-France Thivierge

Si le beau temps n’a pas toujours été au rendez-vous en cette saison estivale qui tire déjà à sa fin, votre humble serviteur n’a pas vraiment eu le temps de s’en apercevoir. Ce n’est pas une sinécure que de trouver le temps de conjuguer emploi, travail et boulot (sic). Qu’à cela ne tienne, tandis que vous étiez à l’extérieur, j’ai préparé suffisamment de matériel pour vous visser devant votre tube cathodique ou vos cristaux liquides durant les semaines et mois à venir.

D’essais sur piste, aux voyages et aux voitures qui font rêver, il y aura un peu de tout dans les prochains billets. Évidemment au train où se sont déroulés les derniers mois, les forces de l’ordre n’ont pas failli à leur devoir de ralentir mes ardeurs dans des circonstances parfois dénuées de sens. Et vous, votre été a-t-il été empreint d’automobile?





Et les pneus d’été ?

9 05 2008

Il a coulé beaucoup d’encre concernant l’importance de chausser sa voiture de bons pneus d’hiver à l’approche de la froide saison. Les nombreuses allusions faites à ce sujet dans les médias de l’automobile semblent avoir porté fruit puisque à compter de l’hiver prochain il sera obligatoire d’équiper sa voiture de la sorte.

D’un sens cela me réjouit mais j’ai bien peur que l’on ait changé le mal de place, tout simplement. Nous sommes déjà assez avancés dans le mois de mai et plusieurs véhicules circulent toujours avec des pneus d’hiver. Leurs propriétaires clament ‘’il faudra les remettre à l’automne de toute façon’’ ou encore ‘’je vais finir de les user et j’en achèterai des neufs à l’automne’’. Les gens qui ont toujours utilisé qu’un seul jeu de pneu ont l’intention de continuer de cette façon seulement ces pneus seront d’hiver, voilà tout.

Les pneus quatre saisons étaient un peu comme un futon qui n’est ni un bon lit ni un bon divan mais qui fait tout de même les deux. Hors, les pneus d’hiver ne sont pas du tout conçus pour être utilisés l’été. La composition de la gomme du pneu d’hiver permet à ce dernier de demeurer souple même à de très basses températures de façon à ce qu’il adhère à la chaussée. On pourrait comparer les pneus d’été à du beurre et les pneus d’hiver à de la crème glacée. Si le beurre devient dur et hors d’usage dans le froid, il en est de même pour la crème glacée durant les chaleurs. C’est exactement ce que le pneu d’hiver fera cet été; il fondera littéralement sur la chaussée et deviendra très glissant en plus d’être sujet à un éclatement à des vitesses de croisière élevées par de chaudes journées d’été.

Si la question monétaire vous ennuie, sachez que c’est une raison de plus pour opter pour de bon pneus d’été puisque en alternant vos pneumatiques au bon moment, ceux-ci vous dureront plusieurs années tandis qu’un été suffit pour tuer des pneus d’hiver qui auraient encore servis quelques saisons. La question écologique y trouve également sa réponse puisqu’il est préférable de jeter 8 pneus au 5 ans que 4 pneus aux deux ans.





Et quoi encore?

5 04 2008

Conscient du danger que représente le cellulaire au volant je suis toutefois qu’en partie d’accord avec la ministre des transports. J’en ai plus qu’assez de payer pour les autres.

Une utilisation dangereuse du cellulaire au volant devrait être proscrite mais puisque cela serait difficile à déceler et de surcroît facilement contestable, on a décidé d’interdire les cellulaires point final. Je tiens à préciser que je n’en fait pas une grande utilisation de toute façon, seulement je n’aurai plus le droit de le faire à l’occasion lorsque je jugerai sécuritaire de le faire à cause de certains hurluberlus.

Je me ferai probablement avoir, à un moment ou un autre en y répondant par inadvertance sans dispositif mains-libres. Je doute de la réelle volonté à nous protéger puisque même avec un mains-libres les conversations téléphoniques enlèvent une bonne partie de notre attention qui devrait être attribuée à la route. Pourquoi alors ne pas les avoir interdits tout simplement? Il me désole de n’avoir trouvé une autre explication mais je crois qu’une fois que la quantité d’infractions à cette loi s’atténuera on procédera à une deuxième phase; soit l’interdiction complète dans le seul but de mieux remplir les coffres de l’état. J’aurais préféré voir le coût de mon permis de conduire tripler, c’aurait au moins été honnête.

En attendant, j’invite les jeunes couples qui auraient envie d’avoir quelques ébats sexuels en voiture de bien vouloir au préalable se ranger en bordure de la route ou dans un terrain de stationnement. Je serais particulièrement fâché de me voir enlevé le droit de circuler en voiture avec ma compagne suite aux fins tragiques de quelques individus peu consciencieux.





Le trio en mauvaise posture

17 02 2008

Autrefois les trois grands, rien ne va plus pour General Motors, Ford et plus particulièrement Chrysler. On peut attribuer ces piètres performances à bien des facteurs mais il est certain que l’élément déclencheur fût la piètre qualité des véhicules à une certaine époque.

On a en général corrigé le tir mais comme le veut le dicton, la confiance est difficile à gagner et bien facile à perdre. Laissons donc derrière le passé et voyons ce qui se prépare. Comme observateur de la scène automobile depuis plusieurs années et pour avoir lu à peu près tout ce qui fût publié sur le sujet, je ne donne pas cher d’au moins 2 des 3 compagnies américaines restantes.

GM est bien sur celui qui a le plus de chance de s’en sortir bien que les efforts se doivent d’être constants, pas question ici de s’asseoir sur ses lauriers après seulement quelques bons coups. La division Saturn connaît une belle remontée, elle qui se dirigeait tout droit vers le gouffre il n’y a pas si longtemps. Les hybrides ont la cote mais exigent parfois des déboursés énormes. Offrir des véhicules dotés de cette technologie à un coût accessible à la classe moyenne n’est qu’une des bonnes idées qui a germé de chez le Général dernièrement. Reste maintenant à s’assurer que la fiabilité de tout ces beaux modèles sera au rendez-vous après quelques années d’utilisation et la valeur de revente pourrait tranquillement remontée ce qui cesserait de décourager, avec raison, autant d’acheteurs de véhicules neufs.

Chez Ford, tout ne tourne pas rond. Pourtant ce ne sont pas les moyens qui manquent puisque les mécaniques utilisées sont généralement efficaces et fiables, le problème serait plutôt du côté des contenants que du contenu. Si on voit encore des concessions arborant l’ovale bleu aujourd’hui, c’est probablement dû aux camionnettes de série F. Ces dernières sont les meneuses de la catégorie depuis 40 ans engrangeant la majeure partie des profits de l’entreprise. Du côté des VUS ça passe encore mais pour le particulier, à la recherche d’une voiture, il se fait mieux à peu près n’importe où ailleurs. Il y a certes la Mustang qui jouit d’une belle popularité mais elle s’adresse à un public bien précis. Tout repose finalement sur les berlines compacte Focus, intermédiaire Fusion et grand format Taurus. Dans le premier cas, la solution est simple, cessez gens de Ford de rafraîchir cette plate-forme et importer au plus vite la version européenne qui partage ses gênes avec la Mazda 3. Pour la Fusion, c’est bien mais rappelons que dérivée de la Mazda 6 qui fait peau neuve cet été, elle se doit de faire de même sous peu pour rester dans la course. Tant qu’aux Taurus ou Five Hundred, peu importe, l’acheteur de ce type de véhicule optera avec raison pour une Chrysler 300 ou Dodge Charger. L’architecture à propulsion revient à la mode et Ford se doit de réagir. Le concept Interceptor est peut-être un pas dans la bonne direction. Espérons que la nouvelle sous-compacte Fiesta arrive chez nous avant qu’il ne soit trop tard.

Chrysler semble sur le respirateur artificiel depuis quelques temps. La semaine dernière on apprenait que 4 de ses usines aux États-unis fermaient temporairement leurs portes. Si le point de non-retour n’est pas atteint, il faudra mettre les bouchées doubles, ce à quoi cette compagnie semble habituée, elle qui a passé à un cheveu de la faillite plus d’une fois par le passé. La force de Chrysler est sans contredit au niveau du design, resterait maintenant à faire du ménage dans l’éventail de modèles puisque plusieurs semblent se piler sur les jantes tandis qu’aucune sous-compacte n’est offerte. Une alliance, comme celle avec Mitsubishi qui avait donné naissance aux Dodge Colt est peut-être la solution. Il suffirait ensuite de passer la petite voiture au bistouri pour lui donner un look accrocheur et dieu sait que Chrysler en est capable. Il serait bien aussi de mettre quelques efforts du côté des chaînes de production où les assembleurs ne semblent pas motivés outre mesure. Il est de bon aloi d’avoir des composantes joliment tournées mais si elles sont assemblées à la hâte c’est peine perdue. Le choix de certains plastiques dans des véhicules comme les Caliber, Patriot et Compass sont tout simplement d’une autre époque et donnent des frissons au toucher; pour le coup de foudre on repassera. Mais Chrysler prépare peut-être un grand coup qui créera un engorgement dans ses salles de montre, vous vous souvenez l’Autobeaucoup…





La joie de vivre

19 01 2008

Je ne suis pas un modèle à suivre, faites ce que je dis et pas ce que je fais : la douceur de mère nature réveille en moi l’adolescent. Mes notions terre à terre de conduite écologiquement responsable ainsi que l’importance des pneus d’hiver, laquelle je milite régulièrement, prenne le bord! Pendant que certains associent ce climat inhabituel pour un mois de janvier au réchauffement climatique, moi je ne pense qu’à en profiter pour m’amuser au volant. Pourquoi pas même changer de pneumatiques l’instant d’un week-end et aller se faire plaisir sur une route de campagne avec des courbes invitantes?

Je sais, ce n’est pas raisonnable, de plus que la chaussée détrempée et parsemée de sable et gravier peut s’avérer très dangereuse. Je serai donc sage…enfin, j’essaierai. Mordu d’automobile que je suis, l’hiver est mon pire ennemi, même si je pratique pourtant des sports d’hiver. Si j’éprouve en ce moment des envies de conduite sportive en regardant la l’asphalte sèche, je crois qu’il serait préférable de rester à l’intérieur entre le foyer et un chocolat chaud à rêvasser sur internet de notre prochain bolide ou ensemble de jantes.

Sur ce, bonne année 2008 à tous les lecteurs, parents et amis tandis que L’Univers Automobile entame sa deuxième année avec grande envergure.





On m’a pris pour un con

20 12 2007

Ce billet fait état d’un billet, d’un ticket en bon français ou comme je préfère me l’imaginer, un joli cadeau de noël à ma municipalité. Je tiens à mentionner que le montant débourser à un cadeau n’est pas proportionnel à l’amour éprouvé à l’endroit de celui qui le reçoit, mince consolation pour mes proches. Effectivement, à l’occasion du 25 décembre prochain, tous dans mon entourage, se sont entendus pour ramener les offrandes à des montants plus raisonnables malgré que le centre commercial du coin tente de nous faire sentir cheap si nous n’achetons pas un téléviseur au plasma à chacune des personnes qui nous tient à cœur. Une exception toutefois, l’arrondissement thérèse-de-blainville qui malgré les coûts exorbitants qu’ils exigent pour de simples procédures lors de la rénovation de votre demeure, ose s’approprier un cadeau de noël bien au-delà de ce qui leur revient.

En revenant de quelques courses et pris d’un coup par un fort appétit, ma conjointe et moi décidâmes de casser la croûte à Blainville. Toujours dans un souci d’économie à la venue de la période la plus coûteuse de l’année, nous jetons notre dévolu sur une petite pizzeria pour manger en vitesse. Ce n’était pas encore l’heure de pointe pour le souper, le stationnement était donc désert et je me suis stationné le plus près possible du restaurant. À ma sortie, quelle ne fût pas ma surprise de voir un emblème arborant une chaise roulante sur le mur devant mon véhicule. Ma compagne et moi étions étonnés de ne pas l’avoir remarquée à notre arrivée puisqu’elle était si évidente et que nous avions jeté un coup d’œil à l’entourage avant de se garer à cet endroit. Une brève analyse me démontra que les trottoirs venaient tout juste d’être déblayés de toute la neige qui les couvraient à notre arrivée et je devinai qu’il en était probablement de même pour l’enseigne. Je déblayai donc les quelques centimètres de neige qui ont recouverts mon pare-brise en à peine 30 minutes pour y découvrir une contravention s’élevant à pas moins de 151$. Qui se stationnerait à un endroit réservé aux handicapés quand le stationnement entier s’offre à lui puisqu’il est pratiquement désert? Un con, tout simplement et je crois que le policier m’a à tort accoler ce titre. Bien que je ne sois pas détective, j’ai su relever toute l’histoire en moins d’une minute, qui de moi ou de ce policier est sensé être le meilleur pour enquêter?

Bien malheureux pour eux, mais le maigre 151$ qu’ils extirperont de mon portefeuille, ils le perdront d’une façon ou d’une autre. Un citoyen mécontent n’investi pas des milliers de dollars sur sa propriété et plutôt que d’aller faire rouler les caisses d’un restaurant qui paie des taxes à cette même ville, il ira ailleurs où les pancartes ne surgissent pas sans préavis de sous la neige. C’est un cadeau de noël volé qui ne leur était pas destiné et je me sens abusé.





Nouvelle collaboration

4 12 2007

soltice&miata

J’ai le plaisir de vous annoncer qu’en plus de ce blogue, j’écris dorénavant des articles au sein d’une équipe expérimentée. En effet, je couvre l’actualité automobile sur le site guideauto.com, aux côtés de Sylvie Rainville et Jacques Duval. Bien qu’une bonne partie de mon temps soit consacré au sein de cette équipe, le blogue de l’Univers Automobile continuera parallèlement sa route, puisque ici se retrouvent des expériences et points de vue plus personnels. Au plaisir donc, de vous revoir sur un site comme sur l’autre.

Daniel Charette





Malchance hivernale.

29 11 2007

Par un matin de tempête, la ville couverte de ce lit blanc si froid, je m’apprête à sortir et je suis une fois de plus à la dernière minute. Je démarre mon véhicule à distance pour faire fondre la neige qui le recouvre et ainsi je m’imagine que je gagne du temps. J’ai tout faux…

Mon Ford Explorer est bien chaussé et stationné prêt à partir, face à la rue dans mon stationnement très incliné de la maison vers la voie publique. Tout semble parfait, je termine de me préparer, j’embarque mon véhicule déjà réchauffé et par le fait même, probablement exempt de neige, je franchis un petit banc de neige et me voilà en route! Si c’était vrai…

Aussitôt le nez dehors, je remarque que mon véhicule n’est pas en marche mais le démarreur a bien fonctionné puisque que la neige fond dans le pare-brise. Une fois assis dans le véhicule, je comprends ce qui s’est passé : le bas niveau du réservoir d’essence, combiné à l’inclinaison de l’entrée simulent une panne sèche. Le carburant présent dans les canalisations me permet habituellement de démarrer et de ramener le véhicule à un niveau normal avant qu’un tel incident se produise, mais le démarreur a fait fonctionné le véhicule plusieurs minutes.

Puisque ce n’est pas la première fois que je me retrouve dans cette situation, je met simplement le véhicule au point mort en sachant qu’une fois dans la rue il va démarrer. Mais mon, un peu trop vaillant, ami le chasse-neige a fait un amoncellement juste ce qu’il faut pour m’immobiliser et le gars pressé dit quelques mots du petit catéchisme. Un 4×4 ça traverse un banc de neige sans problème, mais avec un moteur en marche! Je suis tout simplement incapable de le pousser dans un sens comme dans l’autre et je me retrouve finalement dans la neige jusqu’aux genoux pour me rendre au cabanon voir si je n’aurais pas un bidon d’essence.

Heureusement, oui, et le moteur démarre au quart de tours (il avait déjà eu le temps de se réchauffer). Je ne peux en vouloir à personne d’autre qu’à moi-même et si je me permets aujourd’hui d’en rire c’est que cet événement m’est arrivé l’hiver dernier et je ne compte pas me faire prendre à nouveau!

Dan Charette





Montréal sous surveillance.

19 11 2007

Chers automobilistes et lecteurs, saluez la nouveauté: Montréal sous surveillance. Par le biais de cette nouvelle catégorie accessible sur http://www.luniversautomobile.com nous tenterons, vous et moi, d’étaler au grands jours les faits cocasses en lien avec l’automobile. L’humour étant bénéfique pour la santé, certains faits ou véhicules méritent d’être répertoriés pour ainsi être accessibles à tous.

Certains songent peut-être déja à la curieuse Firefly d’un voisin arborant fièrement une peinture rose à pois verts ou encore une Mini-Van se donnant des airs de Hot-Rod avec des prises d’airs factices et quelques flammes sur les portières. À vos appareils photos, immortalisez le tout et envoyez le à luniversautomobile@hotmail.com accompagné, si possible, du nom de la ville où vous avez trouvé cette merveille. Tout autre matériel se rapportant à la fois à l’humour et à l’automobile pourrait se voir publié dans cette nouvelle catégorie haute en couleur et en rires.





Que reste-il?

14 10 2007

Pour la minorité d’entre nous qui aimons les voitures, les modèles susceptibles de susciter de grands élans de passion se font de moins en moins nombreux. Il y a bien quelques voitures exotiques spectaculaires mais malheureusement pas à la portée de toutes les bourses. Je suis parfois jaloux de ceux et celles pour qui l’automobile n’est qu’un moyen de transport et pour qui une voiture sport n’est en fait qu’un modèle à vocation économique affublé de jantes spéciales, d’un aileron arrière et autres pacotilles.

Combien au juste reste-il de coupés sport abordables? Un coupé sport devrait être une voiture conçue dans ce but précis et une quelconque Focus, Civic ou Cobalt même en version GFX, Si ou SS n’est en fait qu’une variante sportive d’un modèle des plus banals.

La disparition en 2008 de la petite Acura RSX, malgré qu’elle était mue par les roues avant, laisse un vide dans la gamme Honda. Toyota aussi qui n’a jamais présenté de remplaçante à la Celica voir même à la MR2 et à la Supra qui avaient l’avantage d’être des propulsions. Il reste bien la Mustang mais avec la dernière mouture on se rapproche du coupé grand tourisme de par les dimensions et le poids assez importants. La Nissan 350z est une des dernières options et fort, heureusement, un choix judicieux.

Alors que faire? On met le paquet et on s’achète une Corvette ou une Porsche? Ou on fait tout simplement un X sur ce besoin non essentiel à la survie? Dans mon cas ce n’est même pas une option…je trouverai bien une solution viable.

Dan Charette





Avis contraire

1 10 2007

Ce qui était, il n’y a pas si longtemps l’ouvrage de référence en matière automobile au Québec (que je ne nommerai pas), m’a particulièrement déçu dans son édition télé de la semaine dernière. Comme si l’on avait eu peur de fâcher les auditeurs, on a préféré les traiter comme des enfants pour qu’ils répondent au doigt et à l’œil. Je croyais qu’il s’agissait en premier lieu d’une émission pour informer les consommateurs…

Un invité spécial est venu nous parler des problèmes de pollution en région métropolitaine afin de changer certaines mauvaises habitudes des automobilistes. À l’approche de l’hiver, le démarreur à distance a été pointé du doigt tout au long de la chronique. Un moteur qui tourne inutilement au ralenti, tout le monde le sait, ca pollue. Mais plutôt que d’en suggérer une utilisation raisonnable, on a tenté de nous dissuader de ses avantages.

Puisqu’il est dommageable pour un moteur de tourner par temps froid, on nous a conseillé de le réchauffer en roulant plutôt qu’au ralenti, ce qui me semble n’avoir aucun sens. En attendant que l’huile se réchauffe pour atteindre un bon niveau de viscosité et pouvoir adéquatement protéger les composantes en mouvement dans le moteur, il est justement préférable de le laisser tourner au ralenti de sorte que la friction soit réduite au minimum.

Aussi, une couverture sur les bancs nous réchaufferait tout aussi bien…désolé mais je ne marche pas. Va pour le postérieur, mais les mains, le visage, notre respiration qui produit de la condensation et met en jeu notre sécurité en buant les fenêtres? Tout cela sans compter les réactions ralenties de la mécanique qui peuvent s’avérer dangereuses.

Par grands froids, si l’endroit où est stationnée votre voiture vous le permet, branchez votre chauffe-moteur une trentaine de minutes avant de démarrer et surtout, n’ayez crainte : votre voiture ne s’y habituera pas de manière à ne plus démarrer par la suite sans cet accessoire, il s’agit d’un mythe ridicule. Assurez vous aussi d’utiliser une huile conçue pour rester liquide à basse température, telle une 5W30 ou même 0W30. Finalement, si vous devez démarrer votre voiture à l’avance, que 2 à 3 minutes suffisent généralement pour amener votre moteur à une bonne température de fonctionnement.

Tout de même l’idée à propager est très valable : ne laissez pas votre moteur tourner inutilement au ralenti. Je m’efforcerai moi-même de ne pas faire d’utilisation abusive de ma télécommande.

Daniel Charette





La voiture à cinq milles dollars.

19 09 2007

Le portrait est le suivant : étudiant (e), budget limité à 5000$ à cause d’un emploi à temps partiel, voulant une voiture avec qui il fera bon vivre, à faible coût durant les 4-5 années à venir, le temps de compléter ses études.

Ce qui semble simple à prime abord s’est avéré plutôt complexe je vous assure. La décision était des plus difficiles à prendre, car malgré le faible montant en jeu, il était primordial de viser juste. Une voiture à moteur 4 cylindres et transmission automatique était nécessaire pour minimiser les coûts et faciliter l’usage.

Les japonaises, durable et fiable mais… pour rester sous la barre des 5000$, qu’est-ce que l’on obtient vous croyez? Pour commencer, la voiture sera du siècle dernier, c’est incontournable et l’odomètre oscillera autour des 200 000km. Mais c’est fiable…et pas tuable vous dira-t-on en bon français. Une Tercel ou une Civic 1998 c’est bien, mais est-ce que ça durera jusqu’en 2012?

Les américaines tant qu’à elles sont abordables. Il fait chaud au cœur de voir qu’il y a moyen d’avoir une auto exempte de rouille mais est-ce tout ce qui compte? Je ne suis pas inquiet qu’un Cavalier ou Sunfire 2002 avec moins de 100 000km au compteur roule pendant 10 ans, mais avec combien de milliers de dollars en réparation? Cela semble dépendre des exemplaires, car certains atteignent des kilométrages élevés sans problèmes majeurs tandis que d’autres ont des troubles de joints de culasse ou même de transmission. Personnellement je prendrais peut-être le risque mais je ne conseille pas ce genre de voitures pour quiconque n’ayant qu’un emploi à temps partiel et par conséquent, qu’une très petite marge de manœuvre pour les imprévus. Une Focus se vends un peu plus cher et nous ramène donc en 2000 ou 2001 avec de la chance, et tourne autour de 130 000km. Sans être une voiture à problème, cela ne me semblait pas être un coup sûr.

Finalement, j’ai compris pourquoi les stationnements de cégeps et d’universités sont remplis à craquer de Hyundai Accent; c’est beau, bon, pas cher. Pour 4500$ j’ai dénicher une Accent 2001, 4 portes, automatique avec…(roulements de tambour) : les assistances électriques! N’ayant que 90 000km au compteur et une garantie de 1 an, ça augure plutôt bien. Ce n’est certes pas le grand luxe mais les petites besognes sont accomplies sans rechigner, les pièces de rechange sont plus qu’abordable et la fiabilité, sans être tout à fait au niveau des japonaises, ne risque pas de faire apparaître des cheveux blancs prématurément.

Dan Charette





Le plus grand d’entre tous.

2 09 2007

soltice&miata

Je parle ici dans le domaine du journalisme automobile québécois et j’ai nommé; Jacques Duval. Si ce n’était de cet homme, l’univers automobile n’existerait probablement pas car la beauté de son écriture m’a fait découvrir qu’il n’y a pas que les fiches techniques qui comptent, la description des sensations de conduite permet parfois de se croire au volant, au plus grand plaisir des lecteurs.

Tantôt disque-jockey, tantôt pilote, il y a beaucoup de choses que nous ne savons pas sur celui que nous connaissons surtout comme chroniqueur. Les plus jeunes se rappellent surtout du guide de l’auto en version livre et télé mais les débuts de cette grande aventure remontent en fait aux années soixante sous l’appellation : Prenez le volant. Bien avant les VJ de musique plus, Mr Duval animait une émission intitulée le Cimetière du disque à Télé Métropole, pardon; TVA. Il a aussi connu son heure de gloire comme pilote au volant de diverses voitures, notamment de Porsches.

Le mois prochain, plus précisément le 24 octobre, sera en vente dans les librairies son autobiographie. De Gilbert Bécaud à Enzo Ferrari, tel est le titre et contenant environ 500 pages dont 64 de photos couleurs, c’est à ne pas manquer!

Dan Charette





Le pire investissement.

25 08 2007

soltice&miata

 

Nous avons tous déjà entendu dire que l’on apprend de nos erreurs. Autant cela vient de s’avérer véridique pour moi, autant il serait bien de transmettre ce que l’on a appris à d’autres de façon à ce qu’ils n’aient pas à commettre l’erreur.

Dans le cas présent, il s’agit d’une Ford Mustang 1983 que j’ai revampée il y a quelques années. J’ai acheté cette voiture en 2002, pour la modique somme de 6000 dollars. La voiture était défraîchie mais exempte de rouille et ne présentait aucun défaut majeur. J’ai utilisé cette voiture au quotidien pendant l’été puis à l’automne, convaincu que c’était bien la voiture que je voulais, j’ai entrepris le grand projet. Deux années et quelques 10 000 dollars plus tard, la voiture était telle que je l’avais imaginée : mécanique de Mustang 1992 un peu vitaminé, peinture de SVT Cobra 1998, intérieur neuf, jantes, aileron, prise d’air, etc. Cette voiture a fait tourner bien des têtes depuis son retour sur la route en 2004.

Évidemment je ne me suis pas assis sur mes lauriers pour autant, je me suis aussitôt mis à la recherche d’un prochain projet, ce qui m’a entraîné progressivement à me désintéresser de cette voiture. Au point où avant de commencer à personnaliser un autre bolide, j’ai eu l’idée de vendre cette Mustang pour avoir à la fois plus d’espace et de liquidité.

Réaliste, jamais je n’ai imaginé récupérer tout l’argent investi, mais logiquement je devais obtenir pour cette voiture un prix se situant entre ce qu’elle m’avait coûté à l’achat et ce à quoi elle me revient aujourd’hui. C’est pourquoi je l’ai d’abord annoncée à 12 000 dollars, mais je n’ai eu que des contre-offres de 8000$ ou 9000$ que je jugeai à l’époque trop peu généreuses. Quelques mois plus tard, et plus décidé que jamais, je la mis en vente cette fois à 10 000$, m’assurant ainsi une vente rapide, mais pas un seul coup de fil. Abattu, je tentai à 8000$ puis à 7500$, toujours sans réponse. Des voitures semblables en bien plus mauvaise condition se vendent pourtant pour 8000$. Par curiosité, et même prêt à refuser de vendre, je l’ai annoncée à nouveau il y a quelques jours à 6000$! C’est ce que j’avais payé à l’époque et je ne m’étais pas fait avoir. L’intérieur était en piteux état, idem pour la peinture, mais c’était tout de même une bonne affaire, alors avec 10 000$ d’investi, les réponses ne devraient pas tarder… Et bien sachez que la seule et unique réponse que j’ai obtenu fût un échange, sans aucune compensation monétaire, contre un VTT! Oui oui, un Yamaha Banshee 2004 qui vaut environ 4000$ d’après mes recherches; pourquoi pas un vélo tant qu’à y être!

Inutile de préciser que je conserverai cette voiture mais l’important en fin de compte s’est de s’assurer de la valeur de revente d’un projet une fois complété. À l’époque, je n’avais pas l’intention de revendre cette Mustang un jour mais finalement les temps changent et j’en paie les frais.

Pensez- y à deux fois avant de mettre une pareille somme sur un véhicule, ou si vous avez déjà fait la gaffe et êtes capable comme moi d’en rire aujourd’hui, partagez donc cette histoire avec nous.

Dan Charette





On ne manque rien.

18 08 2007

L’arrivée sur le marché nord-américain des voitures chinoises a passé à un cheveu près il y a quelques mois. Certains craignaient ces voitures comme la peste, tandis que d’autres voyaient en elles une occasion de se payer une voiture neuve à bas prix.

Bien qu’elles n’aient jamais touché le sol canadien, ces voitures sont vendues en Europe, il est alors possible de faire le point et de s’imaginer de quoi cela aurait eu l’air chez nous. Pour commencer, les chasseurs d’aubaines seraient restés sur leur appétit; une Brilliance BS6 , berline placide s’il en est une, se détaille entre 19 000 et 23 000 euros, soit plus de 32 000$ canadiens dans le cas d’une version bien équipée. Pour ce prix, il est facile de trouver mieux.

Si au moins, on nous proposait une voiture d’excellente qualité, solide et bien conçue, ce ne serait alors qu’un demi-mal, or il en est tout autrement. L’ADAC, un organisme allemand, a fait des tests de collision avec ces voitures et le résultat ferait peur au plus téméraire des cascadeurs. Cette Brilliance BS6, ne brille pas de tous ses feux et n’a obtenu qu’une seule étoile à ces tests. Idem pour la Landwind, un utlitaire tout aussi chinois. Dans le cas de ce dernier, il est intéressant de noter qu’il s’agit d’un véhicule General Motor fabriqué sous licence.

Avec de pareils résultats lors de crash tests et à une vitesse de seulement 64km/h, on peut s’imaginer le pire. Pourquoi pas une Volvo usagée après tout?

En vidéo :

Brilliance BS6

Landwind (un petit air d’isuzu rodeo vous ne trouvez pas?)


Dan Charette





Pour mélanger les mélangés.

21 07 2007

Bien que j’adore l’automobile et tout ce qui l’entoure, au quotidien c’est un sujet de conversation que je tente d’éviter. Malheureusement, trop de gens savent qu’il s’agit d’un de mes centres d’intérêts et m’intègrent, bien malgré moi, dans leurs conversations.

Nous avons tous eu à un moment ou un autre, souvent professionnellement, à introduire quelqu’un dans un contexte pendant de longues minutes pour n’avoir finalement qu’un bref échange qui de surcroît, n’est pas toujours des plus enrichissants.

Et bien les constructeurs automobiles s’amusent à nous faire perdre encore un peu plus de notre temps à ce jeu. Ce n’est pas d’hier que certaines marques prestigieuses utilisent une poignée de caractères alphanumériques, sans former de mot, pour désigner leurs modèles.

Maintenant que de plus en plus de modèles voient leur jour ainsi nommés, il devient parfois difficile de savoir de quelle modèle il s’agit dans certaines conversations. Avec un nom au moins, on peut finir par se comprendre mais les chiffres c’est plus embêtant. Si quelqu’un vous parle d’une Dodge SX4 par exemple, s’agit ‘il d’une Suzuki ou bien est-ce une SRT-4? Peut-être même que la personne est plus mêlée que l’on pense et ce serait une camionnette FX4 (Ford F-150). Dans le cas d’une berline de luxe, on pourrait entendre : tsé là, le char de luxe.. la X35.. les possibilités sont variées : FX35, XG350, G35, X3 ou X5, et j’en passe.

Voilà pourquoi parler de voitures avec le beau-frère du gars de la shop , est si fatiguant…je préfère de loin bloguer. Lorsque quelqu’un vient jusqu’ici, il y a de fortes chances qu’il soit connaisseur et vraiment passionné.

Dan Charette





Conduite économique

7 07 2007

Le prix de l’or noir à la hausse une fois de plus, mille et un gadgets visant à réduire la consommation en carburant de votre véhicule inonderont bientôt le marché. Dans plusieurs cas les économies promises ne se manifestent tout simplement pas tandis que lorsqu’une légère baisse est notée, la puissance disponible suit la même tendance.

En effet, plus votre véhicule performe, plus il consomme. Afin d’avoir toute la puissance disponible au bout du pied…juste au cas où, je ne conseille aucun dispositif qui réduit volontairement le potentiel du véhicule. Avoir voulu un véhicule moins performant et plus économe, probablement que c’est ce que l’on aurait acheté.

Pour réellement économiser de l’essence, il y a tout de même de petits trucs simples. Tout d’abord un véhicule en bon ordre de fonctionnement muni de pneus adéquatement gonflés vous aidera. Mais surtout, accélérez progressivement et laissez vous allez quand vous voyez que le trafic ralenti au loin. En effet, nombreux sont les automobilistes qui démarrent en trombe au feu vert pour aussitôt freiner car le suivant passe au rouge. L’utilisation du régulateur de vitesse sur les longs trajets joue aussi en votre faveur, à condition qu’il n’y est pas trop de pentes.

Personnellement, je m’adonne au jeu de l’odomètre et ca me réussit assez bien. Cela consiste en fait à tenter de battre mon propre record de kilométrage avant de refaire le plein. Ma conduite s’en trouve généralement adoucie sauf lorsque je me rends à l’évidence que je suis mal parti pour battre mon record; j’ai alors le pied pesant jusqu’à la dernière goutte… il faut bien se contenter de temps à autre.

Dan Charette





Moi, je dompte.

27 06 2007

soltice&miata

soltice&miata

Sous l’ardent soleil d’un après-midi de juin, je me suis retrouvé en compagnie de ma conjointe pour me prêter au jeu du dompteur. L’hippodrome de Montréal fût l’hôte de cette rencontre entre bêtes et maîtres. N’ayez crainte, je ne me lance pas en chronique équestre. Les chevaux présents étaient nombreux, mais tous sous des capots flanqués d’emblèmes Chevrolet.

Cette activité est destinée aux jeunes conducteurs et a pour but de leur donner de bonnes habitudes de conduite et de précieuses techniques à utiliser en situation d’urgence, le tout de façon amusante. Je m’y suis donc rendu afin de voir de quoi il en retourne.

De prime à bord, je croyais retrouver sur place une poignée de vendeurs Chevrolet triés au volet et s’improvisant instructeurs de conduite. Or il n’en est rien. Contrairement aux écoles de conduite pour qui la détention d’un permis de conduire est le seul critère pour enseigner, aux dompteurs de Chevrolet nous avons droit à de vrais professionnels. De véritables coachs de course automobile ou des pilotes reconnus, tel que Richard Spénard et Patrick Carpentier pour ne nommer que ceux-là.

Pour commencer, nous avons eu droit à un module théorique, qui contrairement aux bancs d’écoles, n’a rien d’endormant. Des principes de base sur la sécurité y sont clairement expliqués de même que quelques astuces pour la conduite sportive.

Nous avons par la suite eu droit à trois autres modules, pratiques cette fois. À chaque épreuve, nous avons essayés à tour de rôle différents véhicules et nous avions les commentaires d’un instructeur en direct par radio. Enchaînement de courbes et slalom sur tracé de cônes, freinage sur chaussée glissante et contournement d’obstacle furent les sujets des exercices. Du conducteur débutant à celui qui a déjà quelques aptitudes, chacun y trouve son compte et profite de judicieux conseils dans un environnement sécuritaire.

Malgré le nom de l’événement, pas une seule fois je n’ai entendu qu’une telle ou telle manœuvre était rendue possible grâce à la conduite précise et au freinage exceptionnel de la Chevrolet blablabla… pas une seule fois. C’est très bien ainsi et je lève mon chapeau à General Motors et à toute l’équipe des dompteurs pour cet événement. Si une prochaine édition a lieu en 2008, j’encourage quiconque désireux de perfectionner sa conduite à y participer.

Dan Charette

Pour plus de détails sur l’événement, visitez: http://www.dompteursdechevrolet.ca





Hors-route

13 06 2007

soltice&miata

soltice&miata

Depuis toujours, je suis un amateur de voitures. De voitures sport tout particulièrement. Je suis de nature à rouler rapidement sur l’asphalte plutôt que de franchir des obstacles ou m’aventurer hors des sentiers battus. Pourtant, j’ai parfois à faire l’essai de VUS et autres 4×4. Pour mieux mesurer les qualités intrinsèques de ces véhicules et comprendre le plaisir qu’il est possible d’avoir à leur volant, rien de mieux donc, que de m’y initier.

Pour les besoins de la cause, je me devais de trouver un véhicule robuste, en bon état mécanique mais tout de même assez confortable pour ne pas trop me dépayser des automobiles. J’ai arrêté mon choix sur un Ford Explorer XLS 1999 de l’avant-dernière génération ayant 84 000km au compteur. Ce modèle possède un solide châssis autonome et un moteur V6 4.0 qui est résistant à défaut d’être silencieux. Une fois équipé d’une suspension légèrement surélevée et de pneus Kelly Safari MSR de dimension 31X10.5R15, j’étais fin prêt.

Première leçon : ne jamais s’aventurer seul. Je l’ai appris à mes dépends. Une petite flaque d’eau en apparence inoffensive m’a valu un appel à la remorqueuse après avoir calé le véhicule jusqu’à la moitié des portières ainsi que le compartiment moteur. Ce n’était que partie remise. La mécanique drainée et l’habitacle asséché, l’escapade suivante fût des plus amusante, accompagné bien sûr, d’autres 4×4 au cas où…

Ma méconnaissance de la conduite en hors-route n’ayant d’égal que ma volonté à franchir les obstacles me valurent d’agréables surprises. J’ai en effet grimpé des pentes abruptes à ne plus voir que le ciel, traverser des étendues de boue plus qu’inégales et même, quelques flaques d’eau; mais avec un peu plus de retenue cette fois.

Je vous le confirme, la conduite hors des sentiers battus peut être grisante. Je ne me lasserai jamais des voitures sport, mais j’ai maintenant une alternative intéressante pour les jours de pluie.

À bientôt avec les détails d’une prochaine excursion et d’ici là,

Qu’il y ait une route ou pas, soyez prudent…

Dan Charette





La farce de la surtaxe.

1 06 2007

Chaque catégorie de véhicule a une description de tâches spécifique. Les nouvelles mesures visant à favoriser l’achat d’un véhicule économique ne tiennent malheureusement pas compte si l’acquéreur se servira de son véhicule à bon escient.

Va pour le rabais à l’achat d’un véhicule à faibles émissions mais on ne devrait pas automatiquement pénaliser les acheteurs de vus et grosses voitures. Si le propriétaire d’un de ces véhicules gloutons l’utilise pour faire du covoiturage? Un vus, aussi énergivore soit-il, consommera tout de même moins que quatre voitures compactes. Et l’individu qui utilise sa camionnette seulement les fins de semaine pour des activités de plein air? Il sera lui aussi injustement puni.

Si par exemple une personne fait l’effort d’habiter assez près de son lieu de travail pour s’y rendre à vélo, il ne devrait pas être victime d’une taxe à l’achat de son véhicule quel que soit-il puisqu’il ne l’utilise que très peu et de manière intelligente.

Je crois que la mesure la plus appropriée demeure la taxation directement sur l’essence. Plus on consomme, plus on paie, point à la ligne.

Dan Charette





Dangereuses sous-compactes

24 05 2007

Un peu comme l’insalubrité et les clochards, les sous-compactes sont monnaie courante en région métropolitaine et leur utilisation est tout à fait justifiée. Il y a bien quelques gros VUS qui s’y retrouvent inutilement mais la tendance semble être de plus en plus à la petite bagnole et c’est tant mieux.

Si elles sont de performantes citadines et qu’elles se débrouillent plutôt bien en banlieue, il en est tout autrement en région. J’ai récemment fait à trois reprises, l’aller-retour Montréal-Rouyn-Noranda-Montréal avec trois véhicules différents dans des conditions enneigées à chaque fois et mon bilan est troublant.

Contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire, le Parc de la Vérandrye n’est pas un endroit où l’on a envie de s’éterniser et de s’amuser. Ceci est d’autant plus vrai au volant d’une sous-compacte. J’ai vécu une expérience de conduite des plus éprouvantes au volant du dernier modèle de Civic hatcback. Cette voiture agréable, économe et maniable comme pas une en ville, fût un véritable cauchemar dans une tempête de neige bien que chaussée de pneumatiques adéquats. La voiture n’avait pas la largeur nécessaire pour rouler dans les sillons des autres véhicules et traversait constamment les amoncellements de neige ainsi crées de chaque côté et au centre. La voiture était aussi trop légère et semblait flotter sur la neige tandis que l’anémique petit moteur obligeait à rétrograder parfois de deux rapports pour maintenir le rythme de la circulation.

J’avais auparavant fait le trajet dans les mêmes conditions, au volant d’une placide Ford Taurus de dernière génération et je n’avais pas eu ce genre de problèmes. J’ai par la suite répété l’expérience au volant d’un VUS, bien entendu sans anicroches.

Je prône la prolifération des petites voitures pour la plupart des utilisations, mais pour de longs trajets sur routes de campagnes, la sécurité devrait passer avant l’économie. Si vous possédez une sous-compacte et prévoyez faire un trajet du genre que très rarement la location d’une voiture de taille intermédiaire pour quelques jours serait tout désigné, après tout : arriver en un seul morceau, ça n’a pas de prix.

Dan Charette





La camionnette de Bozo

24 04 2007

Si le célèbre clown ou n’importe quel de ses confrères devait s’acheter une camionnette, il y a fort à parier que son choix s’arrêterait sur une machine des plus étranges : le Honda Ridgeline.

Tout d’abord sa silhouette de jouet fera certainement sourire les enfants et attirera l’attention des parents. Certains la trouveront même plus drôle que son propriétaire.

Le personnage au nez rouge se devant d’être ponctuel à ses représentations, le Ridgeline, comme tout bon produit Honda, le mènera sans aucun doute à destination sans pépins. L’équipement de bozo étant encombrant mais léger il n’atteindra jamais non plus, les limites de cette camionnette. Lire le reste de cette entrée »





Accessoirement vôtre

9 04 2007

À l’aube de la saison des amours, l’amas de calcium vous faisant office de voiture, ne soulève plus aucune passion. Les tapis et garnitures intérieures sont aussi humides, souillés et cernés que quiconque ayant pris part à un rave de trois jours.

Ce n’est pas alors l’envie qui manque de se départir de cette automobile qui jadis faisait battre votre cœur. Avant de commettre l’irréparable, tentez de lui refaire une beauté ou confiez la à quelqu’un qui saura s’en occuper; bon nombre de lave-auto à la main offre des forfaits spécialisés intérieur/extérieur. Si vraiment la flamme ne se ravive pas, vous aurez au moins un produit présentable qui vous offrira une meilleure valeur lors d’un échange ou simplement de la vente. Lire le reste de cette entrée »





La vitesse…ne tue pas.

27 03 2007

À une certaine époque, un accident de voiture pardonnait rarement. Cela n’a rien de surprenant; pas de ceintures de sécurité ni de coussins gonflables, pas de systèmes d’aide à la conduite et pas même de freins dignes de ce nom puisque les voitures étaient facilement deux fois plus lourdes et qu’elles ne faisaient appel qu’à des tambours, même à l’avant. Ces mêmes voitures n’absorbaient pas la force des impacts, elles étaient presque intactes après une collision tandis que les occupants se fracassaient dans l’habitacle. Lire le reste de cette entrée »





Une course électrisante

20 03 2007

Toute course se doit d’opposer des véhicules de même calibre pouvant ainsi rivaliser. Des karts aux formules en passant par l’Echo ou la Beetle Cup, le plaisir est toujours au rendez-vous car la lutte est chaude. Tous les sports sont commandités et la course automobile ne fait pas exception; les voitures gagnantes ont un grand pouvoir sur les spectateurs qui achètent ou idolâtrent ce qui est symbole de réussite.

Imaginons donc une course, Lire le reste de cette entrée »





Différences ethniques

12 03 2007

À défaut de pouvoir dire ce que l’on veut des différentes nationalités qui nous entourent, on peut toujours se rabattre sur les automobiles. En effet ce n’est pas considéré comme du racisme (pas encore), de dire du mal d’une voiture en se basant sur son origine. Aux yeux de plusieurs les voitures de même provenance se ressemblent toutes. Il y a certes quelques similitudes, mais il ne faut pas mettre tout les œufs dans le même panier. Cette généralisation profite à certains modèles et nuit à d’autres, c’est ici que le consommateur peut tirer son épingle du jeu ou en être victime. Lire le reste de cette entrée »





Vive le Québec lisse!

6 03 2007

En cette période d’élections, les chefs des partis se pavanent en compagnie de leur compagne électorale et du reste de leur famille, dans toutes les régions afin de s’attirer la sympathie. Tandis que Dumont et Charest tentent de vendre leur salade aux agriculteurs, le chef péquiste mise sur la santé et l’éducation. Loin de moi l’idée de faire ici une chronique sur les promesses de chacun d’eux. Lire le reste de cette entrée »





Le plaisir refait surface.

24 02 2007

À plat ventre sur le plancher, pour avoir un angle de vue des plus réalistes, leurs formes faisaient rêver. Pour plusieurs d’entre nous, ce fût notre premier contact avec l’automobile. Ces voitures étaient certes minimalistes mais combien belles à regarder lorsqu’elles effectuaient de spectaculaires dérapages du train arrière. Cette tendre enfance aujourd’hui loin derrière, bon nombre d’entre nous s’émerveillent toujours devant les courbes des plus récents modèles et des classiques qui nous ont marqués. Lire le reste de cette entrée »





Dristan routier

21 02 2007

Quiconque ayant déjà souffert de congestion nasale vous le dira : ce n’est pas la taille du nez qui est en cause mais plutôt un manque de fluidité. On y reviendra… Quel est le plus grand danger sur nos routes; la jeunesse, la vieillesse, la vitesse ou la lenteur? Toutes ces réponses et elles sont étroitement liées. Ce sont ces différents styles de conduite réunis qui posent problème. Sur la même route et au même moment, on peut retrouver tous ces types d’automobilistes. On n’y peut cependant rien, puisque tous ces traits de caractères se retrouvent dans la nature et fort heureusement d’ailleurs. Cela ne veut pas dire pour autant que nous soyons confinés à jamais, à circuler dans des conditions chaotiques. Il existe des solutions pour que tous circulent en harmonie. Lire le reste de cette entrée »





L’Indiana Jones en nous.

17 02 2007

Depuis leur apparition sur le marché il y maintenant une quinzaine d’années, jamais ils n’avaient suscités en moi la moindre admiration. Qui plus est, je parlais régulièrement en mal d’eux, du tort qu’ils font à notre environnement et surtout de leur inutilité découlant d’une très mauvaise analyse des besoins de la part de leurs acquéreurs.

Et oui, vous aurez deviné, je parle ici des VUS (véhicules utilitaires sports) ou SUV chez nos voisins anglophones. Bien que le terme sport dans l’appellation VUS soit toujours usurpé à mon avis, je comprend aujourd’hui un peu mieux les consommateurs de ce type de véhicule. De là à dire que je suis maintenant un ardent défenseur de la catégorie il n’y a qu’un pas…que je ne franchirai pas.

Ces mastodontes sont toujours aussi politiquement incorrects mais le sentiment de sécurité qu’ils procurent dans certaines circonstances a tôt fait d’anéantir notre conscience écologique. Quoi de mieux effectivement qu’une bonne tempête de neige pour avoir le sourire au volant d’un 4X4. Garde au sol élevée et motricité accrue sont de concert pour éveiller l’aventurier qui sinon sommeille trop souvent en nous. Un simple banc de neige devient alors un terrain de jeu et l’on se surprend à vouloir le traverser à son niveau le plus élevé.

Il ne faut toutefois pas tomber dans le piège, nul n’est invincible; si la motricité sur sol meuble est excellente, c’est lors de franchissements à vitesse modérée. Quiconque tentera de jouer les pilotes de grand prix aura des sueurs froides. Le sentiment de sécurité est à un tel point présent que certains utilisent ces véhicules pour rouler très rapidement lorsque dame nature se déchaîne. Erreur, peu importe l’état de la chaussée, il faut toujours garder en tête que le poids et les dimensions des VUS les rendent instables à vitesse élevée et les manœuvres de freinage ou d’évitement sont plutôt engourdies, voilà pourquoi le qualificatif sport ne sied pas vraiment à ces engins.

Puis vient la question purement utilitaire, sur laquelle les véritables 4X4 ont le dessus avec leur capacité de franchissement et de remorquage ainsi que leur robustesse générale. Les modèles à construction monocoque affublés de transmissions intégrales à prises constantes procurent certes, une sécurité et un confort accrus, mais ils ne devraient s’aventurer strictement qu’en jungle urbaine. À vous donc d’analyser vos besoins. Si vous ne faites pas plus d’escapades en forêt que de rallyes Paris-Dakar, un plus petit VUS fera probablement l’affaire tout en vous permettant d’épargner à la pompe.

Toutefois cela ramène à se questionner sur le pourquoi de ces véhicules. Une automobile ne s’acquitterait-elle pas aussi bien de nos petites besognes citadines en plus de bénéficier d’une tenue de route beaucoup plus inspirante et de permettre à notre planète d’être plus propre, plus longtemps? Oui probablement, mais se prendre pour Indiana Jones de temps à autre, cela na pas de prix. En deux mots : à consommer intelligemment.

Dan Charette